"Les modalités de prise en charge ainsi que la procédure en cas de complications seront désormais identiques quel que soit le professionnel réalisant l’acte d’IVG instrumentale", est-il indiqué dans un communiqué du ministère délégué à la Santé Frédéric Valletoux.
Un nouveau décret vient de sortir à titre de révision d’une version précédente contestée. Il autorise les sages-femmes à pratiquer les IVG instrumentales dans les mêmes conditions de sécurité que les médecins. Ce qui devrait "faciliter l’accès" à l’avortement. Cette décision répond à un besoin crucial, étant donné que les IVG instrumentales représentent environ 20% des avortements effectués. "Les modalités de prise en charge ainsi que la procédure en cas de complications seront désormais identiques, quel que soit le professionnel réalisant l’acte d’IVG instrumentale, reconnaissant par là même pleinement le rôle et l’expertise des sages-femmes", a indiqué le ministère délégué à la Santé Frédéric Valletoux dans un communiqué repris par 20 Minutes.
Publié ce mercredi, le décret simplifie les procédures. Il supprime également les conditions jugées restrictives de la première version et qui ont suscité une vive réaction de la part des organisations de sages-femmes. En effet, la version initiale du décret, parue en décembre, imposait des conditions d’exercice jugées excessives, allant au-delà des normes de sécurité habituellement exigées pour les IVG réalisées par des gynécologues ou des médecins généralistes. La présence simultanée dans l’établissement d’un large panel de professionnels de santé, conditions souvent réservées aux grandes maternités des CHU, était exigée. Ces exigences allaient même au-delà de celles requises pour les accouchements suscitant des réactions de mécontentement de la part des sages-femmes et des associations de défense des droits des femmes.
Selon toujours Frédéric Valletoux, les sages-femmes peuvent désormais pratiquer l’IVG instrumentale sans la présence obligatoire d’un médecin supervisant leur travail. Cependant, il est à noter que les sages-femmes pouvaient déjà pratiquer l’IVG médicamenteuse depuis 2016.