Le surf ski est une nouvelle génération de kayaks plus légère mais aussi plus rapide qui séduit de plus en plus les amateurs de glisse. Une compétition est organisée ce dimanche au départ du port de Saint-Gilles par la base nautique de l’ouest. Rencontre avec Lorenzo Palazzi, 16 ans. Champion de voile reconnu, il a découvert le surf ski il y a un an et demi et depuis ne peut plus s’en passer. Il sera sur la ligne de départ de la compétition.
Lorenzo Palazzi ne s’apprête pas à faire une balade en mer, mais débute son entraînement de surf ski. Une nouvelle génération de kayak, plus fin et plus rapide, conçu pour glisser sur les vagues à toute vitesse. Actuellement champion de La Réunion à la Voile, ce sportif réunionnais de 16 ans s’entraîne dur pour participer à la finale du championnat régional de la discipline prévue ce dimanche 16 juin à Saint-Gilles.
Pour lui, c’est un nouveau défi, un moyen aussi de mieux connaître l’océan, son terrain de jeu. Une façon de ré apprivoiser les vagues et le vent, pour plus de liberté.
"On va aussi avoir les mêmes aspects de la Voile, on va devoir rester concentré avec tout ce qui se passe autour de nous sur le plan d’eau. Ce n’est pas qu’un sport de brut, il faut aussi être très intelligent là-dessus", confie le jeune homme.
"Ce sont surtout les vagues qui nous font avancer en kayak. Elles sont un peu moins creuses, mais plus longues et pas moins puissantes qui donnent pas mal de sensations. Quand on va remonter face au vent, elles vont être un peu handicapantes, on va pouvoir jouer avec. Quand on va descendre, elles vont nous pousser, là on va pouvoir surfer et avoir vraiment la culture de la glisse."
Surfer les vagues au ras de l’eau, parfois même jusqu’à 20 km/h. Des sensations uniques. Une culture de la glisse chevillée au corps depuis le plus jeune âge et transmise de génération en génération.
"Mon père et ma tante étaient d’anciens champions italiens au niveau olympique, ça a dû quand même descendre par les gènes, on se doute bien qu’il y a un truc. On a des grosses sensations, nous sommes quand même au large malgré tout. Les gens ne s’imaginent pas que l’on va être en pleine mer pendant 40 minutes à ramer pour faire la course."
Une course sur 8 kilomètres, seul en mer à distance de ses concurrents, mais pas de quoi avoir peur des requins. "On n’y pense pas et on prend quand même nos précautions. Si l’eau est sale on n’y va pas trop, on ne fait pas les fous. Les entraîneurs sont avec les VHF, on ne sort jamais s’il y a personne."
Depuis presque deux mois Kenny Colson, entraîneur de surf ski à la Base Nautique de l’Ouest épaule Lorenzo à marche forcée pour faire un bon compétiteur. "Il nage à un bon niveau, il fait de la Voile, il fait du kayak et s’entraîne avec le Pôle italien ; s’il persévère il peut aller loin."