La production de mangue sera livrée en retard sur notre île cette année selon les professionnels du secteur. Le climat semble en être la cause principale.
Au coeur du verger la Perrière, à Saint-Paul la plupart des arbres fruitiers sont centenaires, voir bicentenaires. C’est Yasmine Ramassamy qui s’occupe de cette exploitation qui date de 1835. Sur les 7 hectares du verger poussent 600 manguiers.
Cette année la saison a pris du retard, les mangues ne sont pas encore formées.
"Cette floraison d’aujourd’hui, c’est une floraison que l’on aurait dû avoir depuis fin juillet. Par rapport au climat et aux températures très basses de cette année, ça a tout décalé. Là, on aurait dû voir des mangues déjà formées pour pouvoir les cueillir d’ici début novembre. Là, je pense que ça va être pour fin décembre/ début janvier".
Parmi les premières variétés de mangues plantées sur le verger de Yasmine, la mangue auguste, sa favorite.
"C’est une mangue arrivée à Saint-Paul dans les années 1835.C’est une mangue vient de l’Inde, notre pays d’origine, celui de nos ancêtres et c’est notre mangue préférée, à moi, mes parents et surtout à ma mère, qui malheureusement n’est plus là".
Il faudra encore patienter deux mois avant de voir apparaître les mangues José, Heidi, Auguste ou encore Américaines sur les étals des marchés à un prix abordable.
Sur les manguiers, ici est là, sont accrochés des bouteilles qui permettent aux producteurs de fruits de lutter contre la mouche des fruits, la dorsalis, un fléau qui sévit dans les vergers réunionnais depuis maintenant 4 ans.
Yasmine appelle les particuliers à ramasser les fruits abîmées de leurs jardins pour lutter contre cette mouche.
Il est demandé aux personnes qui gèrent des arbres fruitiers ou cultivent des légumes, de ramasser l’ensemble des fruits et légumes tombés au sol, de les enfermer hermétiquement dans un sac poubelle et de laisser ce sac exposé pendant au moins 15 jours au soleil en le maintenant toujours fermé. Passé ce délai de 15 jours, les résidus peuvent être compostés.