Trois jours après le terrible accident de chantier qui a coûté la vie à Sylvestre Govindin, le patron de l’entreprise impliquée a été mis en examen pour "homicide et blessures involontaires". Placé sous contrôle judiciaire, ce chef d’entreprise est ressorti libre du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Son frère - le conducteur de la tractopelle - a été mis en examen pour "subornation de témoins". Lui aussi a été placé sous contrôle judiciaire.
Ce jeudi, l’enquête ouverte suite à l’accident de chantier mortel survenu lundi 15 février à La Bretagne s’est accélérée.
Comme révélé sur Antenne Réunion à la mi-journée, le patron de l’entreprise impliquée dans cet accident mortel a de nouveau été entendu par les enquêteurs du commissariat Malartic et sa version a été mise à mal...
Selon nos informations, le gérant a dû s’expliquer une nouvelle foisconcernant l’absence de matériel de sécurité dans la tranchée. Il affirme qu’une livraison était attendue mais aucune preuve concrète n’atteste sa version des faits.
Le patron mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
Le frère du patron de cette entreprise a également été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet du tribunal correctionnel de Saint-Denis.Cet homme conduisait la tractopelle le jour du drame. Il a été mis en examen pour "subornation de témoins".
Sylvestre Govindin, 36 ans, mort enseveli sur le chantier
Suite à ce drame survenu lundi, un ouvrier de 36 ans a perdu la vie. Deux ouvriers ont été ensevelis alors qu’ils travaillaient sur un chantier de réfection du réseau de tout-à-l’égout. En arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des secours, Sylvestre Govindin n’a pas survécu à ce terrible accident de chantier.
Les deux ouvriers travaillaient dans une tranchée de quatre mètres de profondeur et une fois encore, c’est la question de la sécurité qui est pointée du doigt suite à ce drame.
Une mise en examen pour "homicide involontaire"
Suite à l’accident, une enquête a été ouverte pour homicide involontaire. Deux hommes ont été placés en garde à vue dès lundi afin d’être entendus par les policiers de la Sûreté Départementale, puis relâchés.
Il s’agit du patron de la société FEN-TP Terrassement et Travaux Publics en charge des travaux de canalisation et le contrôleur des travaux. Le gérant a été placé une seconde fois en garde à vue afin de s’expliquer avant son déférement ce jeudi.
Le patron de la société aurait indiqué aux enquêteurs qu’il avait l’intention de sécuriser la tranchée. D’après ses déclarations, une livraison était attendue lundi. Cette dernière devait contenir du matériel de blindage pour justement protéger tout risque d’effondrement.
Si la garde à vue du patron a été levée dans un premier temps, les enquêteurs de Malartic ont de nouveau souhaité le questionner.
Il s’agit aujourd’hui de savoir si le manque de prudence sur le chantier est lié à une volonté d’achever rapidement les travaux qui avaient pris du retard. Le chantier au chemin de la Grotte aurait dû être livré fin 2015.
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Ils insistent également sur l’absence totale de sécurité sur le chantier. Aux obsèques de l’ouvrier ce jeudi, la famille a dénoncé les mensonges tout en réclamant d’autres explications.