Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP s’est exprimé à la veille d’une grève illimitée.
Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP évoque la grève illimitée du BTP qui commence de main après les discussions infructueuses notamment sur l’augmentation des salaires.
Il explique : "On reste ouvert à une discussion. Si on peut éviter la grève, on le fera. Mais vu la situation et ce qu’il s’est passé hier, non. On sait que dans le BTP, c’est une grève a minima de 3 semaines. On reste ouvert à trouver une porte de sortie mais on refuse, les salariés du BTP, de payer une crise dont on est pas responsable."
"On a une avancée mais qui est insuffisante", déplore-t-il.
"Les salaires ne sont pas responsables de la crise"
"J’aimerai qu’on m’explique quel est ce contexte difficile. Depuis 3 ans au moins, on a 15 000 salariés dans le BTP. Il y a des entreprises qui ferment mais il y en a autant qui ouvrent. On 946 millions d’euros, c’est vrai que ce n’est pas suffisant, on a un chantier de 1,6 milliard, on est en train de nous dire qu’on doit subir ça. On dit simplement, donnez-nous un juste milieu."
"Les petites entreprises se trompent en donnant nos salaires comme responsables de la crise. L’activité est responsable de la crise, pas nos salaires."
"Crescendo, on va arrêter tous les chantiers"
"Nos collectivités doivent arriver à accélérer les choses. Pendant les élections, l’activité freine. C’est à corriger. Il faut avoir un carnet de commandes étaler à long terme pour arriver à construire. On l’entend, on voit que les petites entreprises se font abusées par les grandes."
"Si on arrive à se mettre autour d’une table et à échanger dans le bon sens, on est preneur. On n’est pas fermé. S’ils sont prêts à faire des efforts, on peut se retrouver et éviter cette grève."
"Crescendo, de jour en jour, on va arrêter tous les chantiers de l’île. On n’a pas les moyens de passer par une porte, on va passer par la fenêtre. Je m’adresse aux 10 000 salariés du BTP qui n’ont pas de revenus, qui ont du mal à joindre les deux bouts, qui pour certains n’ont pas de salaires depuis 3 mois, je pense que les Réunionnais vont l’entendre."