Les pluies se font rares dans l’île. La Réunion connaît une des périodes les plus sèches depuis 50 ans. Avec une situation largement déficitaire, les ressources en eau sont surveillées. Le Comité sécheresse appelle une fois de plus à la vigilance et à une consommation raisonnée.
-14% environ par rapport à la moyenne 1981-2010. La saison des pluies 2013-2014 n’entrera pas dans les records. Le Comité sécheresse s’est réuni vendredi pour faire le point sur la situation.
D’une zone à l’autre, les pluies sont disparates. La moitié Nord-Est de l’île et le littoral du Nord-Ouest sont fortement déficitaires et le reste du département reste proche de la normale. Un petit quart du Sud est excédentaire.
Au cours des 7 derniers mois, les indicateurs ne sont pas encourageants. Cette période est au premier rang des plus sèches depuis 50 ans. Les communes les plus déficitaires sont celles du quart nord-est et est de l’île, et l’ouest dans une moindre mesure.
L’état des ressources en eau n’a cessé de se dégrader depuis le mois de mars. Certains aquifères des secteurs Est et du Nord ont même déjà atteint les seuils d’alerte.
Point positif, les dernières précipitations du 26 août ont permis de diminuer les consommations et donc la tension sur la distribution des services pour les prochains jours.
Les trois prochains mois sont statitisquement les moins arrosés de l’année. Le spectre des perturbations en eau plane. Parmi les villes les plus exposées, Sainte-Marie, dont la distribution en eau avait déjà été fortement perturbée il y a quelques jours.
Le Comité sécheresse appelle à une utilisation la plus économe possible de l’eau, aussi bien pour les particuliers que les collectivités grandes consommatrices. Le prochain Comité se réunira en octobre.
En cette période inter-cyclonique sèche, la préfecture rappelle le respect des mesures de précaution suivantes :
- Signaler en temps réel les perturbations d’alimentation et les fermetures de réseaux susceptibles d’être utilisés par les services de secours et de lutte contre l’incendie,
- Favoriser les techniques d’irrigation économe en eau,
- Maintenir une vigilance particulière sur les aquifères sensibles, et adapter leur exploitation en fonction de l’évolution de la salinité,
- Renforcer la surveillance des bassins de baignade, dont les conditions sanitaires ont tendance à se dégrader avec les faibles débits, notamment avec l’augmentation du risque de contamination par la leptospirose.