La Réunion n’est pas épargnée par les agressions sexuelles par soumission chimique. Car toutes les drogues peuvent devenir des armes. De nombreuses victimes se taisent et n’osent pas porter plainte. Découvrez le témoignage courageux d’une victime dans ce reportage d’Anna Bellissens, Frédéric Raignault et Renaud Roux.
On utilise l’expression "drogues du viol" lorsqu’il y a agression sexuelle commise à l’aide d’une drogue, d’un médicament ou d’alcool.
On parle souvent du GHB comme de "la drogue du viol" mais en réalité, cette substance est de plus en plus rarement identifiée dans les actes criminels ou délictuels impliquant une soumission chimique en France.
Selon l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, le MDMA est la substance non-médicamenteuse la plus fréquemment retrouvée après analyses toxicologiques.
L’alcool et les médicaments détournés de leur usage comme l’Artane ou le Rivotril sont eux aussi utilisés par les auteurs.
Les victimes de ces drogues se sentent coupables car elles n’arrivent pas toujours à identifier le caractère criminel de l’acte et se taisent, de peur d’être jugées pour ne pas avoir su éviter le pire.
Dans l’enquête réalisée par l’équipe de 19h30 Le Mag, une victime a eu le courage de témoigner. Elle s’exprime pour que la parole se libère. Mais aussi pour que la vigilance face au risque de soumission chimique en milieu festif serve de rempart aux agressions.