Le Cavadee qu’on cite Kavadi est une fête hindoue généralement célébrée dans les îles des Mascareignes, dans le sud-ouest de l’Océan Indien par la communauté tamoule. Cette célébration haute en couleur consiste à se purifier en se transperçant les différentes parties du corps à l’aide d’aiguilles.
Les fervents de Saint-André et Saint-Louis pour le Cavadee
Dans le sud de la Réunion, à Saint-Louis, comme dans la partie est à Saint–André, les fidèles viennent de célébrer le dernier jour des festivités entourant le Cavadee. Durant généralement neuf jours, une cérémonie s’est déroulée chaque soir au sein des temples de chaque ville. Pour marquer la fin des fêtes, les pénitents ont pris aujourd’hui la direction de la Rivière Saint-Etienne à Saint-Louis et la Rivière-du-Mât-les-Hauts à Saint-André. C’est près de ces lieux que sera faite la pose traditionnelle des aiguilles, généralement en forme de lances ("vels") du Dieu Mourouga, fils du Dieu Shiva et de la déesse Parvati. Avec ces aiguilles, les pénitents se sont transpercés le front, les bras, le dos, et même la bouche et la langue. Ce mode de pénitence est destiné à honorer le dieu Mourouga et à lutter contre le mal. La tradition serait incomplète sans le port de cette arche fleurie ou en bois ou en bambou sur les épaules. D’autres ont opté pour le port de miel, d’eau de rose et de bonbons dans des récipients en cuivre. Une procession de plusieurs kilomètres sont nécessaires avant de rejoindre le temple par une centaine de pénitents accompagnés de leurs familles.
Une fête pour faire honneur au dieu Mourouga
La fête du Cavadee s’est encore surpassée cette année pour honorer le dieu Mourouga. C’est une des fêtes religieuses les plus célèbres de l’île sachant la grande communauté tamoule qui réside à la Réunion. Le Cavadee est présenté comme symbole de victoire sur le mal et sur l’ego. Il constitue également un moment privilégié de partage pour la communauté mais est déconseillée vivement aux âmes sensibles surtout durant le rite d’enfoncement des aiguilles ainsi que des crochets sur toute la peau. Le but est surtout de montrer qu’ils sont prêts à souffrir pour leur dieu Mourouga qui est celui de la jeunesse et de la beauté. Durant la célébration, les femmes sont en sari tandis que les hommes sont torse nu. Les aiguilles sont généralement enfoncées à l’abri des regards. Drapés de rose, la couleur de cette divinité, les pénitents se font enfoncer les aiguilles avec un bâillon de couleur rose également sur la bouche. C’est un membre de la famille des pénitents qui est désigné pour enfoncer les broches acérées dans la peau de celui-ci. Ces rituels sont accompagnés de privation et de jeûnes. Pour cette année, entre 880 et 890 pénitents de la communauté tamoule ont été présents au cours de ces dix jours. Un grand repas végétarien clôturera ainsi le Cavadee entre parents et amis. Ce sera également un moyen de rompre le jeûne.