Le Réunionnais Patrick Ramidge Bane sera pour la 18e fois au tournoi de Roland Garros en tant que juge de ligne. Ce Dionysien de 62 ans s’est découvert une véritable passion pour le tennis sur le tard, à l’âge de 32 ans.
Depuis 1993, le Dionysien enchaîne les participations en tant que juge de ligne. Il fait ses armes dans les tournois locaux. En 2004, des représentants de Roland Garros viennent sur l’île et lui disent de tenter sa chance, pour le célèbre tournoi sur terre battue. Il envoie sa candidature, mais c’est en 2005 qu’il est sélectionné pour la première fois.
Concierge à l’immeuble de la CGSS, c’est à l’âge de 32 ans qu’il découvre la petite balle jaune. C’est le coup de foudre immédiat. Une passion qui ne l’a pas quittée depuis. En 18 participations, Patrick Ramidge Bane a été arbitre de ligne pour 8 finales, 4 masculines et 4 féminines. Sa première finale, c’était en 2008. Deux mastodontes du tennis s’affrontent alors : Rafael Nadal et Roger Federer.
Cette année, il a été arbitre lors des matchs de joueurs de la relève, à savoir Daniil Medvedev (2e joueur mondial), Stefanos Tsitsipás (4e joueur mondial) ou encore le jeune prodige Carlos Alcaraz (6e joueur mondial). Ce qu’il aime particulièrement dans son rôle de juge de ligne : l’adrénaline et la précision. "Il faut être très précis et attentif lorsqu’on est juge de ligne. Ça demande énormément de rigueur. L’erreur n’est pas permise, ou presque", fait-il savoir en entrevue avec LINFO.re.
Questionné sur le ou les matches qui l’ont particulièrement marqué, il répond qu’un juge de ligne se doit avant tout d’être neutre. "Quand on est arbitre juge de ligne, on nous envoie là où ils ont besoin de nous. On se doit de rester neutre", indique-t-il.
En 2019, Patrick Ramidge Bane avait annoncé vouloir passer le flambeau à la jeune génération. Il avait même pris sous son aile le jeune Maxence Doray qui l’avait accompagné à Roland Garros en 2019. Ce dernier, en raison de ses études, n’a pas pu s’engager dans cette voie de façon assidue. "Je ne veux pas casser la chaîne. Je veux passer le relais à un jeune de la Réunion. A 65 ans, on doit arrêter, alors il me reste 2 ans pour dénicher celui qui pourra me succéder", conclut-il.
Sébastien Naïs