La joueuse de tennis Peng Shuai a accusé de viol l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli le 2 novembre dernier. Depuis cette date, elle reste introuvable, suscitant la crainte de nombreuses entités dans le monde.
La mystérieuse disparition Peng Shuai inquiète profondément la WTA, l’instance qui chapeaute le tennis féminin.
Cette dernière a ainsi décidé de frapper fort, note France Info en annonçant suspendre les tournois en Chine, ce mercredi 1er décembre. Steve Simon, le président de la WTA a expliqué son choix dans un communiqué de presse.
Il a souligné que si des personnes puissantes peuvent réprimer la voix des femmes et balayer les allégations d’agression sexuelle sous le tapis, alors la base sur laquelle la WTA a été fondée, "l’égalité pour les femmes", subirait un immense revers. "Je ne veux pas et je ne peux pas laisser cela arriver à la WTA et à ses joueuses", a-t-il signifié.
Steve Simon a ainsi annoncé la suspension immédiate de tous les tournois WTA en Chine, y compris Hong Kong. "En bonne conscience, je ne vois pas comment je peux demander à nos athlètes d’y participer à des tournois quand Peng Shuai n’est pas autorisée à communiquer librement", a-t-il demandé. Selon ses dires, la joueuse de tennis semble subir des pressions pour revenir sur ses allégations d’abus sexuels.
La chaîne rappelle que lors de la saison 2019, 10 tournois ont été organisés en Chine, dont les Masters féminins de fin d’année. Cette compétition a été mieux dotée financièrement que leurs équivalents masculins avec 14 millions de dollars (environ 12 millions d’euros).
La disparition de Peng Shuai après les accusations de viol a ému le monde entier. L’hashtag #WhereIsPengShuai est devenu viral.
Face à cette situation, le gouvernement chinois a apporté une première réponse le 17 novembre en montrant un mail attribué à la joueuse de tennis expliquant qu’elle se portait bien se reposait chez elle. Ce courrier n’a fait qu’intensifier les inquiétudes.
Deux jours plus tard, des images, montrant Peng Shuai lors d’un match de tennis, ont été publiées, mais il s’agit des preuves de vie, mais pas de sa liberté, a déploré la WTA.
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