A cause des propos qu’il a tenus le 2 avril dernier sur "les chambres à gaz", Jean-Marie Le Pen sera bientôt attendu devant la barre, car le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur ce qui a été qualifié de "banalisation d’un crime contre l’humanité".
Jean-Marie Le Pen devra à nouveau passer devant la barre du tribunal correctionnel de Paris. Une source judicaire a confirmé ce vendredi 24 juillet que le parquet avait ouvert une enquête préliminaire à l’encontre du co-fondateur du Front National. Et ce, pour avoir contesté le crime contre l’humanité en répétant avec insistance le 2 avril dernier que "les chambres à gaz étaient un point de détails de la Seconde Guerre mondiale". Mais pour le moment, aucune date n’a encore été fixée pour ce nouveau procès.
Après avoir tenu ce propos pour la première fois en 1987, Jean-Marie Le Pen avait été condamné par la justice d’une amende de 1,2 million de franc (soit l’équivalent de 183.000 euros) pour "banalisation d’un crime contre l’humanité". Le 2 avril dernier, sa fille Marine Le Pen, l’a vivement critiqué pour avoir répété ces propos sur BFM TV-RC, et le bureau permanent du parti l’a sévèrement sanctionné par une suspension de l’adhésion de Jean-Marie… le père.
Mais le politicien qui a toujours défendu ses propres idées, comme il l’avait insisté – "Ce que j’ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d’admettre que c’est la guerre qui était un détail des chambres à gaz." - ne s’est pas laissé faire et a porté plainte devant le tribunal de Nanterre contre le FN pour demander annulation de sa suspension. Les têtes pensantes du parti qui avaient également concocté la suppression du poste de présidence d’honneur pour mettre à l’écart Le Pen ont également échoué dans leurs tentatives.