Le président en retrait de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, a été placé en garde à vue dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée.
Après sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris pour corruption, en décembre, Bernard Laporte fait à nouveau face à la justice. Il est visé par une enquête préliminaire ouverte en août 2020 dans le cadre d’une affaire fiscale. Le dossier est actuellement entre les mains du Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF).
Me Jean-Pierre Versini-Campinchi qui le représente confie que le président de la Fédération française de rugby, en retrait de l’instance depuis trois semaines, a été "convoqué pour une audition par des policiers fiscaux, il y est allé avec un avocat fiscaliste". Selon le journal L’Equipe, l’homme fort du rugby français a été placé en garde à vue pour blanchiment de fraude fiscale aggravée, mardi après-midi, croit savoir cette même source.
Deux autres personnes, dont l’identité demeure secrète, ont également été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
Cette audition intervient en même temps que le référendum pour désigner le président-délégué de la FFR. Un fait que déplore la défense du rugbyman, qualifiant le geste d’"acharnement du PNF". "Il est parfaitement scandaleux que le parquet ait choisi la date de l’élection de Patrick Buisson pour fixer celle de l’audition et que la divulgation de cette audition ait été faite le jour-même", a lancé l’un de ses avocats, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
Mardi en fin de journée, la libération de Bernard Laporte a été annoncée. "Il est sorti sans aucune convocation de police, ni de présentation à un juge d’instruction", a déclaré Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. Il ne sera pas poursuivi car "On ne lui a ni reproché d’avoir fraudé ni d’avoir touché aucune somme", a-t-il souligné.
Pour rappel, l’ancien manager du RC Toulon a écopé de 2 ans de prison avec sursis dans le cadre d’une affaire de corruption. Il est également visé par une enquête du PNF pour favoritisme, trafic d’influence et corruption dans l’organisation de la Coupe du monde de rugby « France 2023 ».