Le gel du projet de fusion du Racing 92 avec le Stade Français a été annoncé par le président du club Jacky Lorenzetti. Le projet avait provoqué un tollé dans le monde du rugby.
Jacky Lorenzetti, président du Racing 92, a annoncé dans un communiqué daté de dimanche 19 mars le gel du projet de fusion de son club avec le Stade Français. "Je renonce au rapprochement avec le Stade français, en accord avec Thomas Savare (le président du Stade Français)", explique le président du club francilien.
Le désistement du Racing 92 déconcerte visiblement ceux qui croyaient en la réussite de ce projet annoncé le 13 mars dernier. Jacky Lorenzetti pense qu’il était "suffisamment ambitieux pour recueillir l’approbation du plus grand nombre". Mais le dirigeant du club affirme avoir entendu "les fortes réticences" suscitées par son projet de fusion avec le Stade Français.
D’après Jacky Lorenzetti, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines et sportives de cette fusion du Racing 92 et du Stade Français ne sont pas remplies. "Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l’avenir nous le dira… ", concède le président qui précise n’avoir pas mesuré à quel point la nécessité d’expliquer le projet et de faire partager sa vision étaient important. Il ajoute qu’il ne s’attendait pas à une telle résistance.
L’annonce surprise du projet de fusion entre le Racing 92 et le Stade Français avait pourtant provoqué un véritable séisme dans le monde du rugby français. Pour les joueurs des deux clubs, le projet n’était pas le bienvenu, et ils se sont mis en grève, mouvement qui avait provoqué samedi 18 mars l’annulation des matchs Castres-Stade Français et Montpellier-Racing 92.
Le projet de fusion entre le Racing 92 et le Stade Français avait également été décrié par la Fédération française de rugby, la mairie de Paris, mécontente de ne pas avoir été informée, alors qu’elle avait dépensé 160 millions d’euros pour rénover le terrain qui accueille le Stade Français, et le secrétaire d’État aux sports Thierry Braillard. De son côté, l’association du Stade Français, dépositaire du numéro d’enregistrement du club, menaçait de bloquer le projet par le biais d’une attaque en justice.