Actuel entraineur du RC Toulon, Bernard Laporte vise le poste de président de la Fédération française de rugby. Pour son dernier jour de tour de France, le candidat a visité son département de naissance à Lavaur, dans le Tarn. "Mon souci, ce n’est pas l’équipe de France, ce sont tous ces clubs formateurs", affirme-t-il lors d’une conférence de presse.
Bernard Laporte, manager du RC Toulon, est candidat à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR), pour succéder à Pierre Camou. L’élection est prévue en décembre 2016. Le Tarnais, ex-sélectionneur du XV de France de 1999 à 2007, ancien secrétaire d’état chargé des sports, est parti "à la rencontre de la base" pour "faire bouger les lignes", avait-il affirmé dès le début de sa campagne. Sa tournée a commencé le 1er septembre 2015 à Gaillac où il a clairement défini ses axes de réflexions : "Rendre le pouvoir aux clubs, garantir l’unité du rugby français et l’équipe de France doit rayonner à nouveau".
Mardi soir, lors d’une conférence de presse il a réaffirmé son souhait de redorer les clubs de rugby. Bernard Laporte dresse un tableau apocalyptique, avec des présidents de clubs "à l’agonie", qui connaissent "90% d’emmerdes et 10% de plaisir". Ces derniers doivent en effet jongler avec des finances de plus en plus contraintes pour payer les déplacements de leur équipe ou des amendes saugrenues.
"Je parlais avec le président de Tournefeuille (Haute-Garonne), quand les joueurs entrent en cours de matchs, des bénévoles doivent les cocher. Une dame a oublié : 150 euros d’amende. Avec moi, ce sera fini. Qu’est-ce qu’on en a à foutre qu’il n’y ait pas la croix ! Le joueur est entré, il est entré…", lance Bernard Laporte. "Mon souci", poursuit-il "ce n’est pas l’équipe de France, ce sont tous ces clubs formateurs". "Davantage d’autonomie pour les clubs", clame le candidat à la présidence de la FFR.
"Nous avons un rugby professionnel riche, avec 120 millions d’euros de recettes", justifie-t-il. S’il est président, il dialoguera avec les clubs pros mais leur demandera aussi "une redistribution financière". "Aujourd’hui, c’est la Fédération qui paie la Ligue", affirme-t-il. "Avec moi, c’est la Ligue qui va payer la Fédération, qui va aider les clubs à se structurer pour financer les déplacements, former les éducateurs…", propose l’entraînneur du RC Toulon.
Enfin, Bernard Laporte, qui veut aussi promouvoir le rugby féminin, promet "un directeur technique national bis en charge du 7 car ce n’est pas un deuxième sport (par rapport au 15) mais presque".
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