sipa - philippe saint-andré
Les quatre "étrangers" appelés en équipe de France gênent certaines personnes. Le sélectionneur est d’un autre avis.
Selon 20 Minutes, le manager des Bleus Philippe Saint-André a déclaré que les quatre joueurs étrangers retenus mercredi dans le groupe du XV de France pour affronter les Fidji ce samedi à 17h45 (heure métropole), "sont tous français".
En effet, PSA a titularisé l’arrière Scott Spedding (28 ans, aucune sélection), né en Afrique du Sud, bénéficiant d’un passeport français il y a seulement deux mois, et le troisième ligne sud-africain Bernard Le Roux (25 ans, 8 sélections).
Le Néo-zélandais Uini Atonio (24 ans) et le troisième Sud-africain Rory Kockott (28 ans), jamais dans la sélection française, seront eux remplaçants. "Pour moi ils sont tous français. Ils ont fait hier (mardi) une petite démonstration de bienvenue... Il n’y a aucun problème, pour nous ce sont des joueurs qui sont en équipe de France, dans le groupe France, qui rêvent de jouer pour le maillot de l’équipe de France", a déclaré Saint-André à la presse lors de l’annonce de l’équipe de départ, au Centre national du rugby de Marcoussis (Essonne).
"Quand on voit la réaction de Scott (Spedding) quand Patrice (Lagisquet, entraîneur des arrières) lui a annoncé qu’il était dans le groupe (samedi, en remplacement de Brice Dulin blessé, NDLR), quand on voit l’investissement et la fraîcheur qu’ils donnent... On a juste un groupe de 30 joueurs qui veulent prendre du plaisir et donner du plaisir au rugby français pour cette tournée de novembre", a-t-il poursuivi.
La polémique sur la présence de joueurs étrangers dans le XV de France, est revenue ces dernières semaines avec les premières convocations d’Atonio et surtout de Kockott, à un poste stratégique où Morgan Parra et Maxime Machenaud ont été écartés. Emile Ntamack, ailier international s’est exprimé la semaine dernière sur rugbyrama.fr "totalement contre".
"Pour moi c’est un faux débat. J’ai joué avec Eric Melville (sud-africain) et Abdel Benazzi (marocain), et personne ne disait qu’ils étaient étrangers. Et pourtant à l’époque (fin des années 80-début des années 90) il n’y avait quasiment qu’un étranger par club", a souligné Saint-André. "C’est vrai que quelques joueurs ne sont pas nés en France, mais je peux vous assurer que dans leur investissement, leur communication et leur férocité, ils ont de la joie à jouer pour nous", a conclu le manager.