Nikola Karabatic, le handballeur français qui comparaît dans l’affaire d’un présumé match truqué de handball Cesson-Montpellier en mai 2012 risque une peine de trois mois d’emprisonnement avec sursis et 30 000 euros d’amende.
Alors que Nikola Karabatic conteste toujours avoir parié et nie le trucage de la rencontre, le procureur de la République Patrick Desjardins a demandé au tribunal de condamner "un enfant gâté du sport français".
"Il n’y a aucun pari qui a été pris dans votre dos !"
"Il n’y a pas de place pour l’ignorance. Non, non, M. Karabatic, il n’y a aucun pari qui a été pris dans votre dos !", a lancé le magistrat en s’adressant directement à l’ancien joueur de Montpellier, aujourd’hui au FC Barcelone. Interrogé sur l’application Parions Sport téléchargée sur son smartphone, Nikola Karabatic a répondu qu’avec sa compagne Géraldine Pillet, ils s’échangeaient fréquemment leur téléphone. Concernant le retrait le 9 mai 2012 de 1 500 euros, la somme équivalent à la mise du 12 mai de sa compagne, le joueur a indiqué qu’il avait eu besoin de "liquide" avec lequel il allait passer de petites vacances à Ibiza avant les Jeux olympiques.
Une "tricherie en équipe"
L’affaire ne reste pas au niveau du joueur Nikola Karabatic, uniquement. En effet, le procureur Patrick Desjardins a dénoncé une "tricherie en équipe" et réclame des amendes allant de 7 500 à 80 000 euros, et des peines de prison avec sursis entre trois et six mois contre les 16 prévenus poursuivis pour escroquerie ou complicité.
Les sept autres handballeurs non épargnés
Le procureur a requis six mois de prison avec sursis et 60 000 euros contre Mladen Bojinovic, trois mois de prison avec sursis et 20 000 euros contre Luka Karabatic, Dragan Gajic, Issam Tej et Samuel Honrubia. Enfin, trois mois avec sursis ont été demandés, mais avec des amendes moindres, contre Mickaël Robin (10 000 euros) et Primoz Prost (15 000 euros).