Guillaume Joli, tireur de penalty officiel et Thierry Omeyer, portier de l’équipe de France affronteront l’Argentine en 8ème de finale ce lundi. Coup de projecteur sur le duel gardien-tireur au penalty.
20 Minutes nous dévoile les coulisses du mondial de Handball dans le jet de sept mètres, l’équivalent du penalty au football.
Beaucoup de concentration
Guillaume Joli, 29 ans, 103 sélections en équipe de France est un expert en la matière puisqu’il est le tireur de penalty officiel de l’équipe de France. Même si parfois, il rentre sur le terrain sans préparation, il doit toujours garder sa concentration. C’est en quelque sorte sa formule gagnante. Pour cet expert en la matière, qui s’en est sorti avec 9 buts en 9 tentatives contre la Suède, le penalty est comme un jeu. Il s’était entraîné depuis son enfance et à cette époque, tirer les penalties revenait toujours aux meilleurs.
Doublure de Luc Abalo, finalement forfait, Guillaume Joli joue rarement. D’après ses explications, s’il devait rentrer en cours de match seulement pour en tirer un penalty, cela ne lui posait pas un problème. Pour lui, il l’y a pas de spéciale, juste beaucoup de concentration et surtout rester calme. "Après, je pense à la forme du gardien, à sa manière de bouger et je vois sur l’instant présent" a-t-il confié.
Laisser parler son instinct
Mais dans ce duel, les gardiens jouent également un rôle vital. Thierry Omeyer, portier de l’équipe de France se lance dans les confidences. Pour lui, le jet de sept mètres représente quelque chose d’assez particulier, de très psychologique. Il a expliqué qu’il fallait essayer de "rentrer dans la tête du tireur et après, laisser parler son instinct". Des fois, au dernier moment, on détecte un petit geste, un petit regard et "si le joueur ne veut pas regarder, c’est déjà qu’il a un peu peur" a-t-il ajouté.
C’est le jeu
Avec assez d’expérience, Guillaume Joli n’a plus peur. Trop de préparation "Quand on essaie de trop faire en fonction du gardien et de trop préparer, c’est souvent à ce moment-là que l’on rate", s’amuse-t-il. Il a ensuite avoué qu’il lui arrivait de se planter surtout quand les gardiens se lancent dans l’art de la déstabilisation. Selon lui, certains essaient de leur faire sortir du match en leur défiant du regard ou en usant de diverses techniques. "Il y en a même un qui a mouillé le ballon avant de me le donner alors vous voyez... c’est le jeu" souligne-t-il.