Chants homophobes, affrontements de clubs de supporters, agressions des forces de l’ordre..., le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a qualifié ces violences dans le foot d’"injustifiables".
Les derniers incidents lors des matchs de Ligue 1, PSG-Strasbourg et Montpellier-OM, ont incité le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à organiser une réunion urgente avec les instances du football. Les mesures strictes visant à lutter contre ces violences "injustifiables" dans les stades ont été au menu. En collaboration avec le ministre des Sports, Gil Avérous, et Othman Nasrou, secrétaire d’État en charge de la lutte contre les discriminations, plusieurs décisions ont été prises pour rétablir l’ordre.
Une des premières mesures adoptées est la billetterie nominative d’ici à la fin de l’année pour les trois clubs posant le plus de problèmes, à savoir Paris, Lyon, et Marseille. Ce système permettra d’identifier rapidement les fauteurs de troubles et s’étendra progressivement à d’autres clubs de Ligue 1 et Ligue 2 "d’ici à la fin de la saison", a confié l’entourage de Bruno Retailleau à TF1-LCI. Une augmentation du nombre de policiers en civil équipés de caméras portatives à l’intérieur des stades a également été décidée pour mieux repérer les meneurs de violence. Les instigateurs de chants seront systématiquement reconnus et déférés devant un juge, une réponse aux chants homophobes entendus lors du match PSG-Strasbourg. Deux meneurs impliqués ont déjà été identifiés et devraient faire face à des sanctions judiciaires.
Quant aux interruptions de matchs en raison de chants homophobes ou d’autres comportements violents, le ministre de l’Intérieur a précisé que l’arrêt total des rencontres n’est pas la solution idéale, préconisant plutôt une annulation provisoire ou l’exfiltration des fauteurs de troubles. Cette position contraste avec celle du ministre des Sports, qui préfère l’interruption définitive en cas de problème. Enfin, le patron de Beauvau a insisté sur la nécessité pour les clubs de mieux encadrer les déplacements de supporters pour alléger la charge des forces de police. Il a laissé entendre que des interdictions de déplacement pourraient être mises en place si la gestion ne s’améliore pas. Bruno Retailleau plaide également pour une individualisation des peines, afin de cibler davantage les fauteurs de troubles.
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