C’est une page entière de l’histoire du football brésilien qui se tourne. L’emblématique numéro 9 de la Seleção, Ronaldo Luis Nazário de Lima, vient d’annoncer la fin de sa carrière.
"L’heure a sonné pour moi. Physiquement, je n’en peux plus. J’aimerais continuer pourtant, mais je n’y arrive pas". C’est sur ces mots que Ronaldo a annoncé la fin de sa carrière dans les colonnes du journal brésilien O Estado de Sao Paulo. Plombé par les pépins physiques, "il Fenomeno" (le phénomène), qui évolue actuellement les Corinthians de Sao Paulo, a décidé de raccrocher à 34 ans et n’attendra finalement pas la fin de la saison. C’est l’élimination de son équipe de la Copa Libertadores, l’un des rares trophées qui manque à son palmarès, qui a précipité son départ.
Retour sur la carrière d’un phénomène
Ronaldo, c’est d’abord deux Coupes du monde (1994, 2002) assorties du titre de meilleur buteur de l’histoire de la compétition avec 15 réalisations. Sa carrière a décollé au PSV Eindhoven quand, à l’âge de 18 ans, il score 30 buts en 30 matchs de championnat. Repéré par le FC Barcelone, il intègre les Blaugrana en 1996 contre 18 millions d’euros, un record à l’époque.
Les catalans ont réalisé la bonne pioche car Ronaldo va inscrire la bagatelle de 34 buts en 37 matchs de Liga en plus de 5 en Coupe des Coupes où Barcelone s’impose en finale contre le PSG. C’est donc logique si l’attaquant brésilien rafle le Ballon d’Or en 1997 à seulement 20 ans. Ronaldo ira ensuite faire une pige en Italie à l’Inter où il réalisera une saison époustouflante en marquant à 25 reprises en championnat. Cette saison lui a valu le surnom "il Fénoméno" de la part des journalistes italiens, sous le charme.
La Coupe du Monde 1998 s’annonce alors comme celle de l’attaquant Auriverde, lui n’avait pas joué en 1994. Seulement, le Brésil avait subi la loi de la France en finale, s’inclinant devant la bande à Zidane, au sommet de son art. Ronaldo entame alors une longue descente aux enfers avec une période gâchée par les blessures à répétition aux genoux. Il ne jouera finalement qu’une petite cinquantaine de matchs en quatre saisons à l’Inter.
Son retour au premier plan aura pour cadre la Coupe du Monde 2002 qu’il éblouira par son talent. Terminant meilleur buteur de la compétition avec 8 réalisations, Ronaldo offre le trophée au Brésil en signant un doublé en finale et se voit attribuer pour la deuxième fois de sa carrière le Ballon d’Or. Dans la foulée, il signe au Real de Madrid où il remportera deux Liga en 2003 et en 2007. C’est depuis la Coupe du Monde 2006 que Ronaldo détient le meilleur total de buts inscrits dans la compétition avec 15 réalisations. Toutefois, le Brésil échoue en quart de finale.
Le début de la fin
En janvier 2007, Ronaldo retourne en Italie mais s’engage cette fois-ci avec le Milan AC pour redonner un nouvel élan à sa carrière. Seulement, avec un sérieux problème de surpoids, l’ancienne terreur des surfaces n’est plus que l’ombre de lui-même. Après deux saisons calamiteuses passées à San Siro, Ronaldo revient au Brésil pour jouer avec les Corinthians avec qui il gagnera tout de même le Championnat Paulista et la Coupe du Brésil.
A 34 ans, le seul grand regret de Ronaldo sera peut être la Ligue des Champions qu’il n’a jamais réussi à remporter. Toutefois, il restera à tout jamais l’un des meilleurs attaquants de l’histoire du football.