Le jeudi 30 mars, la Fédération française de football (FFF) a adressé un mail aux arbitres via la Commission fédérale des arbitres menée par Eric Borghini pour rappeler sa politique quant aux matches lors du ramadan.
Le mail de M. Borghini débute par : "il a été porté à la connaissance de la Fédération des interruptions de matchs suite à la rupture du jeûne du ramadan. Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF". Pour se justifier, la Fédération met en avant l’article 1er de ses statuts. Comme le rapporte TF1Info, celui-ci souligne que "la Fédération et ses organes déconcentrés, en tant qu’organes chargés d’une mission de service public délégué par l’État, défendent les valeurs fondamentales de la République française".
De ce fait, "tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical" est interdit, idem pour "tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande". Le courriel évoque également la charte d’éthique et déontologie de ce sport qui rappelle "qu’un terrain de football, un stade" ne représente pas des lieux d’expression religieuse et politique.
Eric Borghini a confirmé l’envoi du mail dans une interview accordée au Parisien, estimant qu’il y a un temps pour tout, "un temps pour faire du sport, un temps pour pratiquer sa religion". Par ailleurs, dans ce courrier électronique, la Fédération prévient que "toute personne contrevenant à ces dispositions fera l’objet de poursuites disciplinaires et/ou pénales".
Cette politique est à l’opposé de ce qui se passe en Angleterre. En effet, les arbitres de Premier League et des divisions inférieures peuvent interrompre le jeu durant le mois du ramadan pour que les joueurs concernés puissent se restaurer si la rupture du jeûne a lieu en plein match.
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