Après avoir présenté sa démission à la Fédération française de football, Noël Le Graët a contre-attaqué en accusant Amélie Oudéa-Castéra d’avoir fait de son cas une affaire personnelle.
Après plus de dix ans de règne, marqués par des accusations de harcèlement, une mission d’audit accablante de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, et plusieurs dérapages verbaux, Noël Le Graët a quitté son poste de président de la FFF. Mais au lendemain de sa démission, il a dénoncé "une cabale politico-médiatique".
Noël Le Graët a contre-attaqué, accusant la ministre des Sports d’avoir fait de son cas une affaire personnelle. Il estime qu’Amélie Oudéa-Castéra a "menti" sur le contenu du rapport d’audit. L’octogénaire évoque un "coup monté". Il va "poursuivre en diffamation (Mme Oudéa-Castéra) devant la Cour de justice de la République".
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La ministre des Sports était invitée sur le plateau de RTL mercredi matin. Interrogée sur la démission de Noël Le Graët, elle estime que "cette décision s’imposait. C’est bien qu’il l’ait prise". Amélie Oudéa-Castéra trouve cependant "affligeante" la réaction du président démissionnaire de la FFF à son égard.
"Je ne l’ai jamais accusé de harcèlement… C’est la qualification prononcée par le procureur quand il décide d’ouvrir cette enquête", a souligné la ministre. Celle-ci se défend par ailleurs d’avoir déformé les conclusions de l’audit réalisé par l’IGESR. Elle a affirmé avoir juste "restitué les propos qui ont été écrits dans la synthèse du rapport". "C’est un travail de signalement au procureur, sans qualifier nous-même les faits… C’est le procureur qui le 16 janvier a décidé qu’il y avait matière à ouvrir une enquête", a-t-elle expliqué.