Le président de la FIFA Gianni Infantino a avancé que seulement trois personnes ont été officiellement déclarées mortes alors qu’au moins 6 500 ouvriers ont perdu la vie sur les chantiers.
Lundi 2 mai, le président de la FIFA Gianni Infantino a une nouvelle fois, minimisé les milliers d’ouvriers décédés sur les chantiers de la Coupe du monde de football au Qatar.
Comme le rapporte HuffPost, ses propos sur la "dignité" des travailleurs a suscité la polémique. Pourtant, le journal britannique The Guardian a révélé en février 2021, qu’au moins 6 500 ouvriers ont perdu la vie sur les chantiers des infrastructures du Mondial 2022.
Interrogé sur ces milliers de décès, Gianni Infantino a avancé lundi que seulement trois personnes ont été déclarées officiellement mortes, d’après l’agence de presse AP. Le patron de la FIFA a préféré mettre en avant ce bilan, "6 000 personnes sont mortes sur d’autres chantiers [...]. Et bien sûr, la FIFA n’est pas la police du monde ou n’est responsable pour tout ce qui arrive dans le monde”, a-t-il renchéri. De plus, il a souligné que grâce au football, nous avons pu aborder le statut de l’ensemble des 1,5 million d’ouvriers, travaillant au Qatar.
Le président de la FIFA a indiqué par ailleurs, que l’organisation de la Coupe du monde a contribué à "des changements sociaux positifs" au Qatar.
Lors du Congrès annuel de l’instance à Doha jeudi 31 mars, il a déjà avancé que tout n’est pas parfait, bien sûr ce n’est pas le paradis, mais aucun pays n’est le paradis. "Le travail qui dans d’autres pays a pris des décennies a été accompli ici en quelques années", a-t-il salué.
Concernant la dureté des conditions de travail des ouvriers étrangers, Gianni Infantino a répondu en mettant en avant sa condition de fils de parents ayant émigré d’Italie à la Suisse et vanté les mérites du travail. "Quand vous donnez du travail à quelqu’un, même dans des conditions dures, vous lui donnez de la dignité et de la fierté. Ce n’est pas de la charité", a-t-il affirmé lundi. Ses propos ont provoqué une vague de critiques des internautes. "Lunaire", "honteux", ont-ils dénoncé.
> A lire aussi : Décès inexpliqués de travailleurs : Amnesty International demande au Qatar d’enquêter