La Coupe du monde 2022 suscite la polémique en raison de la situation des travailleurs immigrés. La Première ministre Elisabeth Borne n’a pas prévu d’aller au Qatar.
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi 6 octobre qu’elle n’a pas "prévu d’aller au Qatar dans le cadre du Mondial 2022".
Depuis quelques semaines, cette compétition internationale est au cœur des actualités en raison de la situation des travailleurs immigrés et du coût environnemental de la compétition. "Je pense que notre équipe ira au Qatar, et sans doute la ministre des Sports sera amenée à aller les soutenir", a souligné la cheffe du gouvernement. Selon ses dires, on peut effectivement noter que les conditions de construction des stades peuvent poser des questions.
En septembre, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a déclaré qu’elle compterait se déplacer au Qatar si l’équipe de France traverse un certain nombre d’étapes durant cette Coupe du monde. Comme il s’agit d’un événement d’une telle envergure, "je considère que c’est le rôle d’une ministre des Sports d’être aux côtés des joueurs pour leur communiquer de la reconnaissance et des encouragements", a-t-elle renchéri.
Les élus de La France insoumise ont qualifié la compétition de "coupe immonde" en pointant la maltraitance des ouvriers immigrés, les matchs climatisés à ciel ouvert. Ils ont ainsi réclamé une réponse politique forte des autorités françaises.
La ratification d’un partenariat entre la France et le Qatar sur la sécurité de la compétition a par ailleurs, agité l’Assemblée nationale en août. Les députés de gauche et du RN ont alors dénoncé le "scandale écologique" de cette compétition et le non-respect des droits de l’homme.
Plusieurs villes en France ont déjà indiqué qu’elles vont boycotter le Mondial 2022 et ne diffuseront pas les rencontres sur grand écran. Entre autres, on peut citer Paris, Marseille, Lille, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Strasbourg…
De nombreuses raisons ont été formulées : le traitement des travailleurs immigrés, le nombre de décès sur les chantiers des huit stades du Mondial, le coût environnemental de l’épreuve ou encore le système de climatisation des stades.
Sources : Le Parisien, Konbini News
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