L’ancien défenseur de l’équipe de France, Lilian Thuram, a été auditionné jeudi 9 novembre à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission parlementaire sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport.
Il a profité de cette occasion pour dénoncer l’homophobie dans le football, qu’il juge être une "violence" pouvant conduire au suicide des jeunes homosexuels.
Lilian Thuram a d’abord rappelé que l’éducation est essentielle pour lutter contre l’homophobie. "Il faut éduquer les joueurs, leur apprendre à intervenir, mais aussi à comprendre la gravité des choses", a-t-il déclaré. Il a également souligné que la FFF doit faire plus pour lutter contre ce fléau. "La lutte contre l’homophobie n’est pas une priorité pour la FFF", a-t-il regretté.
L’ancien international français a également été très ému en évoquant les maillots floqués d’un blason arc-en-ciel que des joueurs de Ligue 1 ont refusé de porter. "L’homophobie, c’est la violence, c’est le droit de tuer des gens", a-t-il lancé. "Ce sont des enfants qui se retrouvent à la rue, des enfants qui se suicident parce qu’ils sont homosexuels", a-t-il dénoncé.
Lilian Thuram a conclu son audition en appelant à une mobilisation de tous pour lutter contre l’homophobie dans le football. "Il faut que tout le monde soit impliqué, les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants, les supporters", a-t-il déclaré.
Racisme dans le football : "Il faut sensibiliser, éduquer. La neutralité dans la dénonciation du racisme n'existe pas", explique Lilian Thuram devant la commission d'enquête de l'Assemblée sur les défaillances au sein du monde sportif. A lire ⤵️ #DirectAN https://t.co/4tuwAiWsaI
— LCP (@LCP) November 9, 2023