L’ancien président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, est revenu sur l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le processus fait l’objet d’une enquête.
Cinq pays étaient candidats pour l’organisation de la Coupe du monde 2022 (Australie, Japon, Qatar, Corée du Sud, Etats-Unis), mais le richissime émirat gazier a été officiellement désigné, le 2 décembre 2010, comme pays hôte. Les conditions d’attribution du Mondial au Qatar ont déclenché la polémique, entraînant l’ouverture d’une enquête pour "corruption".
Dans le cadre de cette enquête du Parquet national financier, Michel Platini, ancien président de l’UEFA (2007-2015), a été placé en garde à vue le 18 juin 2019. Un déjeuner auquel ont participé le Président Nicolas Sarkozy, l’émir du Qatar Tamim Al-Thani, et le président de l’UEFA de l’époque, le 23 novembre 2010, en était la cause.
Michel Platini est ressorti libre. Un an après, l’ancien n°10 des Bleus est revenu sur le processus d’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, publié dimanche 21 juin, il a indiqué que l’organisation de la Coupe du monde devrait être retirée de l’émirat si les conclusions de l’investigation prouvent qu’il y a eu corruption.
L’ancien footballeur français avait voté en faveur du Qatar. Sepp Blatter, l’ex-président de la FIFA, avait mis en cause le rôle de la France en octobre 2015, mais Platini a souligné avoir pris cette décision seul, sans pression de l’Elysée. Il a assuré que l’organisation du Mondial n’a jamais été évoqué au cours de ce moment.