La Fédération française de football (FFF) a été placée sous mission d’audit par la ministre des Sports. Une enquête de Franceinfo, parue ce mercredi matin, dénonce "un harcèlement" et "un management brutal" de la part de Noël Le Graët et Florence Hardouin.
Le ministère des Sports poursuit sa mission d’audit et de contrôle de la Fédération française de football (FFF). Une enquête de Franceinfo, paru ce mercredi matin, met en avant les déboires au sein du football, notamment concernant ses dirigeants. Le document révèle en effet de nouvelles preuves de "harcèlement" de la part de Noël Le Graët, président de la fédération et d’"un management brutal" de Florence Hardouin, directrice générale.
La première témoin interrogée sur le président le décrit comme un "lourdingue" avec des "invitations à répétition pour venir dîner avec lui". La deuxième confirme les faits en évoquant sa propre histoire survenue en 2016 lorsqu’elle devait partir avec le président Noël Le Graët en déplacement officiel. "Il me dit qu’il faut que je me mette en jupe le jour du voyage. Évidemment je refuse, je mets un pantalon. Dans l’avion, je suis à côté de lui, il pose sa main sur ma cuisse. Je l’ai repoussé en lui disant ’président, on ne va pas commencer le trajet comme ça’.", a-t-elle raconté. Le principal intéressé n’a pas tardé à réagir à ces allégations en assurant qu’il a toujours entretenu des relations respectueuses avec ses collaboratrices et ses collaborateurs dans un climat de confiance mutuelle.
De son côté, la directrice générale, Florence Hardouin est reprochée d’avoir gardé son silence alors qu’elle était au courant du comportement de Noël Le Graët. Après avoir demandé à la deuxième témoin citée précédemment de tout lui raconter, elle a tout enterré au lieu de la protéger. D’après une autre ancienne salariée de la FFF : "la gouvernance clivante de Florence Hardouin m’a posé le plus gros problème. Soit on est avec elle, soit on est contre elle." La directrice générale a aussitôt répondu dans un communiqué en niant catégoriquement les allégations mensongères rapportées à son encontre. Elle a d’ailleurs refusé de répondre aux questions des journalistes sous prétexte qu’un audit du ministère était en cours.
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