La Fifa, présidée par Gianni Infantino, a décidé de créer une version étendue de la Coupe du monde des clubs à partir de 2025. Deux syndicats de joueurs, dont l’UNFP, attaquent l’instance en justice.
L’organisation de la Coupe du monde des clubs avec 32 équipes ne fait pas l’unanimité dans le monde du football. Dans un communiqué transmis à la presse jeudi 13 juin, l’UNFP a annoncé l’ouverture d’une action légale contre la Fifa pour contester cette décision.
Le syndicat français des joueurs professionnels, associé à son équivalent anglais (la PFA) et avec le soutien de l’organe européen de la FIFPRO, conteste la création d’un tournoi à rallonge. Ils ont par ailleurs pointé qu’il n’y avait aucune concertation avec les footballeurs ou leurs représentants, rapporte RMC Sport.
Ces dernières années, la Coupe du monde des clubs a réuni les vainqueurs des principales compétitions continentales. A partir de 2025, la Fifa, conduite par Gianni Infantino, a acté une nouvelle formule, organisée tous les 4 ans avec 32 clubs. Pour rappel, la première édition se déroulera aux Etats-Unis du 15 juin au 13 juillet 2025 alors que les joueurs pourraient profiter de l’absence de compétition majeure à cette période pour récupérer.
Dans son communiqué, l’UNFP a précisé que "les joueurs et leurs syndicats n’ont cessé de souligner que le calendrier actuel du football était surchargé et impraticable".
Les syndicats de joueurs ainsi que les organisations internationales des ligues professionnelles ont signalé la Fifa sur cette situation, mais l’instance ne s’est pas engagée à négocier de manière significative. Ainsi, elle a "poursuivi unilatéralement un programme d’expansion des compétitions en dépit de l’opposition des syndicats".
L’UNFP et d’autres syndicats ont estimé que ce nouveau format du Mondial des clubs entraîne 6 semaines supplémentaires de charge de travail. En plus des quatre semaines de compétition effective, il faudrait par ailleurs considérer la préparation et la récupération nécessaires.
Selon eux, il s’agit d’un rythme effréné qui serait contraire au droit européen en privant les joueurs de leur unique véritable période de vacances. "En fin de compte, les syndicats de joueurs estiment que l’objectif de cette nouvelle compétition est d’accroître la richesse et le pouvoir de l’instance dirigeante du football mondial", a fustigé l’UNFP.
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