Le parquet national financier (PNF) a confirmé ce samedi 26 mai que Reynald Temarii, ancien vice-président tahitien de la FIFA, a été mis en examen pour corruption passive dans le cadre de l’enquête à Paris sur l’attribution du Mondial de foot 2022 au Qatar.
Dans le cadre de l’enquête menée à Paris sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, Reynald Temarii, ancien vice-président tahitien de la FIFA, a été officiellement mis en examen pour corruption privée passive, selon une déclaration du parquet national financier (PNF) faite ce samedi. Cela confirme une information provenant du journal Le Monde, relaient les autres médias français comme rmcsport.bfmtv.
Reynald Temarii, ancien président de la Confédération océanienne de football (OFC), a reçu une notification de mise en examen par les juges d’instruction en charge de l’enquête sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Les juges se penchent sur le ‘revirement’ de M. Temarii juste avant l’annonce de la désignation du Qatar en tant que pays hôte de la Coupe du monde, dans le cadre de cette enquête judiciaire ouverte à Paris en 2019.
Le 17 novembre 2010, Reynald Temarii avait été suspendu pendant un an par la Fédération internationale de football (FIFA) en raison d’une violation du code d’éthique, suite à des articles parus dans le Sunday Times. En conséquence, il ne pouvait pas participer au vote du comité exécutif le 2 décembre 2010. L’OFC devait alors désigner un remplaçant qui aurait soutenu l’Australie lors du premier tour de scrutin, puis les États-Unis en cas d’échec, ces derniers étant les principaux concurrents du Qatar.
Cependant, M. Temarii a choisi de faire appel de sa suspension pendant la nuit du 30 novembre au 1er décembre, alors qu’il avait initialement accepté la sanction. Selon les statuts de la FIFA, en faisant appel, il a privé l’OFC de sa représentation lors du vote. Finalement, le 2 décembre 2010, le Qatar a remporté le vote face aux États-Unis.
Les juges d’instruction sont aussi intrigués par la couverture des frais de défense de M. Temarii, qui s’élèvent à 305 000 euros, par Mohamed Bin Hammam, un influent Qatari. Ils s’intéressent également à un voyage entièrement financé à Kuala Lumpur (Malaisie) entre la sanction de M. Temarii et le vote de la FIFA, lors duquel il a rencontré M. Bin Hammam.
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