La Supercoupe d’Espagne, organisée en Arabie saoudite, a laissé un goût amer. Des incidents préoccupants ont été rapportés par des proches de joueurs.
Lors de la demi-finale de la Supercoupe d’Espagne en Arabie saoudite, Majorque, outsider de la compétition, a affronté le prestigieux Real Madrid. Alors que ce moment devait être mémorable pour le club des Baléares, malgré sa défaite (3-0), l’euphorie a été ternie.
D’après le quotidien 20 Minutes, certains proches des joueurs ont vécu des expériences troublantes. Cristina Palavra, épouse du milieu de terrain Dani Rodriguez, a décrit une sortie de stade chaotique. Sans sécurité, elle et ses enfants auraient été confrontés à des comportements inacceptables. Des hommes les auraient suivis de près, prenaient des photos sans leur consentement et se seraient montrés intrusifs. Ils les auraient en outre "harcelés", a-t-elle ajouté auprès d’Esports IB3.
Ces incidents, loin d’être isolés, mettent en lumière les problèmes de sécurité pour les proches des joueurs dans certains événements internationaux. Face à ces accusations, le président de la Fédération espagnole de football, Rafael Louzan, a minimisé les faits. Il estime qu’"on mélange un peu tout. Il faut bien différencier le harcèlement, qu’on lie au caractère sexuel, et une angoisse".
Les propos de M. Louzan ont suscité l’indignation de Dani Rodriguez, qui n’a pas mâché ses mots. Interrogé par le journal ABC, il a accusé la Fédération de prioriser ses intérêts financiers. "Ce que je condamne le plus, c’est que les valeurs des gens ne passent pas avant l’argent", regrette le joueur. "Ma femme a presque 40 ans et elle sait quand elle est inquiète et quand on lui touche les fesses", a-t-il ajouté. Ce qui s’est passé à Djeddah dépasse le cadre sportif, et le footballeur déplore le silence de la communauté sportive.