Dès le premier jour du procès de l’affaire de la "sextape", Mathieu Valbuena est revenu sur la discussion qu’il a eue avec son ex-coéquipier à Clairefontaine.
Lors du premier jour de l’affaire de la "sextape" mercredi 20 octobre, Mathieu Valbuena s’est exprimé sur la discussion qu’il a tenue avec Karim Benzema le 6 octobre 2015 à Clairefontaine.
Selon ses dires, quand son ex-coéquipier lui a dit qu’il voulait lui parler, il ne pensait pas qu’il allait lui parler de cela. Après cette conversation, il a été très choqué en sortant de la chambre. "J’ai senti qu’il voulait avec insistance me faire rencontrer une personne qui devait faire l’intermédiaire, sa personne de confiance (Karim Zenati, ami de Benzema). Il était très insistant", a-t-il expliqué au tribunal.
Les deux footballeurs ont été bannis de l’équipe nationale, cinq jours après cet échange, relate France Info. Malgré son absence au procès, Karim Benzema est jugé pour complicité de tentative de chantage autour d’une vidéo intime devant le tribunal correctionnel de Versailles. "Son coéquipier en sélection n’était pas agressif et n’a pas fait mention d’argent", a reconnu la victime présumée, qui a cependant ajouté que quand on règle un problème comme cela (...) ce n’est pas en échange de places de football.
Mathieu Valbuena a donné plus de détails sur la nature de sa relation avec l’actuel attaquant du Real Madrid. Il a annoncé qu’il était plus proche de certains joueurs, mais "je n’avais pas non plus une mauvaise relation avec lui", a-t-il précisé en indiquant qu’en dehors du football, dans la vie privée, ils ne se sont jamais vus.
Par ailleurs, il n’aurait jamais pensé qu’on aurait pu en arriver là. "Si j’avais su que Benzema était dans cette affaire, je n’aurais jamais porté plainte. Je suis une victime, cela a été très dur d’entendre ce qu’a pu dire Karim", a-t-il renchéri.
Karim Benzema, représenté par Me Antoine Vey, n’était pas présent à l’audience, son avocat ayant avancé des motifs "professionnels".
Le joueur risque jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende pour avoir joué le rôle d’intermédiaire pour les maîtres chanteurs présumés.