Pour la commission indépendante de la Fédération Anglaise, la ‘quenelle’ d’Anelka contient certes une référence antisémite, mais il ne peut pas être reconnu coupable ‘d’apologie de l’antisémitisme’ pour l’avoir fait.
Pour rappel, le joueur français qui évolue à West Bromwich Albion avait célébré un but contre West Ham fin décembre en
réalisant une ‘quenelle’ - geste créé par l’humoriste controversé Dieudonné, considéré comme antisémite. Jeudi dernier, Nicolas Anelka, 34 ans, s’est vu infliger une
suspension de cinq matches et une amende d’environ 97.000 euros.
Dans son rapport rendu public, la commission a tenu à insister sur le fait que Dieudonné "est fortement associé à l’antisémitisme" et donc, "la ‘quenelle’ est fortement associée à l’antisémitisme". Cela dit, les trois juges indépendants ont voulu souligner que le geste d’Anelka n’était pas forcément antisémite.
Si "la quenelle contient objectivement une connotation antisémite", en revanche, il est impossible de conclure "qu’Anelka était ou est antisémite et qu’il avait l’intention d’exprimer ou de faire l’apologie de l’antisémitisme en réalisant la quenelle", écrit la commission dans son rapport, selon la Presse Française.
Les juges ont également évoqué une autre raison pour ne pas durcir la sanction. L’attaquant n’a pas récidivé après sa première ‘quenelle’, contrairement à l’attaquant uruguayen de Liverpool Luis Suarez, suspendu huit matches en 2011 pour des insultes répétées à caractère raciste à l’encontre de Patrice Evra.
Une dédicace …
Pour se défendre, Anelka avait affirmé que son geste était juste une dédicace pour son ami Dieudonné qui, en métropole, était au centre d’une grosse polémique politico-judiciaire, se justifiant d’être ni raciste, ni antisémite.
Par ailleurs, après la décision de la Fédération Anglaise de Football, Nicolas Anelka avait déjà exprimé sa satisfaction de ne pas être considéré comme étant antisémite et raciste.