A l’occasion de la venue de la ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, retour sur les demandes d’allocations, qui sont nombreuses à La Réunion.
Après son accident il y a deux ans, Luxone Niamdila avait réalisé une demande d’allocations handicapés, qu’il s’est vue refuser. Mais entre temps, son handicap a évolué de 50 à 80 %. "Quand j’ai fait le dossier, je vais être honnête, je n’étais pas en fauteuil roulant. Je me déplaçais très difficilement mais je marchais encore. Aujourd’hui, je suis en fauteuil roulant je ne peux plus marcher comme avant et le dossier n’a pas évolué. Je suis obligé d’attendre, de faire un recours donc en réalité je vais attendre presque un an."
Selon lui, le traitement des dossiers se fait en l’absence de contacts humains. "J’aimerais que le gouvernement prenne en compte le handicap un peu plus, et les mairies aussi. Il y a le côté administratif mais il y a aussi le côté déplacement. Depuis que je suis handicapé, je me déplace de moins en moins." Luxone doit donc vivre avec le RSA et sa fille à charge en bénéficiant de l’aide de sa famille.
En effet, le traitement des demandes d’allocations sont nombreuses et les délais, eux, ne cessent de s’allonger. En 2020, à La Réunion, près de 21 000 dossiers étaient déposés à la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH). "Ce que nous recevons aujourd’hui comme demandes d’évaluation des situations de handicap, c’est l’équivalent d’un dossier toutes les 5 minutes tout au long de l’année. On est sur une tendance à la hausse des délais. Les difficicultés qui sont les nôtres c’est aussi des difficultés de la qualité de la demande. Des personnes déposent des dossiers complètement incomplets", confie Déva Radakichenin, directeur de la MDPH.