Pour avoir parlé des conditions de travail au Qatar à l’ONU, un ouvrier népalais a été victime d’un licenciement abusif. Le pays est pourtant l’hôte de la Coupe du monde en 2022 et se doit être une vitrine d’irréprochabilité.
Les coups de pub douteux n’arrêtent pas pour le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde 2022. Cette fois, il s’agit du licenciement d’un ouvrier népalais du bâtiment qui aurait parlé des conditions de travail au sein du pays à une délégation de l’ONU. Les allégations parlaient de travail forcé que l’organisme international OIT a pris au sérieux et a décidé d’examiner lors d’une réunion en novembre. "L’OIT a suivi de près cette affaire afin de s’assurer que les droits de ce travailleur népalais sont pleinement respectés et protégés", a déclaré Corinne Vargha, directrice du département des normes internationales du travail à l’OIT.
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Jusque-là, le Qatar serait visé par deux plaintes, à savoir le non-respect de la Convention sur le travail forcé et le non-respect de la Convention sur l’inspection du travail. " Cette affaire a été soulevée lors de la dernière discussion en mars 2017 au Conseil d’administration de l’OIT", a d’ailleurs affirmé Corinne Vargha. Deux syndicats locaux auraient confirmé le licenciement abusif de cet ouvrier népalais en mars 2016. Ce dernier aurait également passé deux semaines en prison après avoir perdu son emploi. Des responsables de l’International Trade Union Confederation (Ituc) ont même fait valoir que ce renvoi était "un acte de représailles de la part de son employeur".
De son côté, le Qatar n’a pas réagi directement à ce nouveau scandale et s’est contenté d’affirmer qu’il a réalisé de grands progrès dans le domaine du droit du travail.
Source : 20 Minutes