La direction du Paris Saint-Germain savait que l’attaquant de l’équipe Angel Di Maria avait mis en place un système illicite pour toucher une partie de ses revenus dans un paradis fiscal, d’après Mediapart. Le club parisien soutient le contraire.
La direction du Paris Saint-Germain ne pouvait pas ne pas être au courant que l’attaquant Angel Di Maria a maquillé ses comptes de façon à domicilier une partie de ses revenus dans un paradis fiscal. L’information, révélée en exclusivité par le site de Mediapart, est réfutée par les responsables du club parisien qui soutiennent n’avoir "jamais reçu la moindre somme d’une société implantée dans un paradis fiscal", précise Le Parisien.
D’après Mediapart, Angel Di Maria et Javier Pastore, tous deux de nationalité argentine, sont soupçonnés d’évasion fiscale. Le site d’information évoque des pays comme l’Uruguay et le Panama. De telles informations, qui sont capitales dans la vie d’un club, ne peuvent échapper à une formation aussi prestigieuse que le PSG, selon toujours le site.
En août 2015, le PSG, représenté par Jean-Claude Blanc, son directeur général délégué, aurait conclu un contrat avec la société chargée de gérer les droits à l’image d’Angel Di Maria, selon Mediapart. La société en question est implantée au Panama. LMP Bomore (LMP), une société néerlandaise qui fait office de société-écran, figure également dans le document. Le site d’information soutien que le footballeur argentin aurait touché 5,1 millions d’euros sur le compte suisse de la société panaméenne entre 2013 et 2016.
Selon le contrat qui lie le PSG à ces sociétés, le club parisien doit "aider le joueur à développer, négocier et organiser de nouvelles activités génératrices de revenus" en échange d’une commission de 30% versée par la société néerlandaise LMP. Ce document précise que la part d’Angel di Maria sur ces revenus de sponsoring est versée au Panama. Le club a indiqué que le "PSG Merchandising n’a jamais perçu de commission d’une société implantée dans un paradis fiscal".
Le PSG, qui réfute donc les accusations de Mediapart, regrette les "amalgames" que soutient le site. Le club a révélé avoir effectivement signé un contrat avec la société néerlandaise LMP qui gère les droits à l’image d’Angel Di Maria, mais affirme n’avoir perçu de la part de cette dernière que 22 500 dollars, l’équivalent de 20 700 euros. Il soutient n’avoir jamais reçu de versement d’une société installée dans un paradis fiscal.
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