D’après une étude scientifique, le jeu de tête au football peut considérablement altérer la mémoire et le fonctionnement du cerveau pendant 24 heures. Aux États-Unis, la pratique est interdite chez les jeunes.
Une étude scientifique menée par l’Université écossaise de Stirling a révélé que le jeu de tête au football peut avoir un impact négatif sur la mémoire et le cerveau. Pour établir cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur une série de vingt têtes effectuée par un groupe de joueurs reprenant un ballon propulsé par une machine à vitesse et puissance équivalente à celle des hommes. Le résultat de l’étude est édifiant. Les capacités de la mémoire peuvent baisser de 41 à 67% pendant 24 heures après la séance de jeu de tête. "Bien que ces affections soient temporaires et limitées dans le temps, nous pensons qu’elles peuvent affecter le cerveau à long terme", ajoute un spécialiste en neurosciences.
Au mois de mai dernier, la Fédération anglaise de football avait commandité une étude sur les possibles liens entre le jeu de tête et les lésions du cerveau suite à demande de la famille de Jeff Astle, ancien attaquant de West Bromwich Albion, décédé à l’âge de 59 ans. Cette enquête avait conclu à un décès par accident du travail. Le jeu de tête a également mauvaise réputation aux États-Unis. En 2015, la Fédération américaine de football avait décidé d’interdire cette pratique aux jeunes de moins de onze ans. Les autorités espéraient ainsi réduire les risques de lésion du cerveau après avoir observé une hausse des coups lors de la Coupe du monde 2014.
Les conséquences cérébrales du jeu de tête chez les footballeurs par Gentside Sport