Sang Tan/AP/SIPA
Michel Platini sera devant les juges du Tribunal arbitral du sport qui décideront s’il peut récupérer son poste de président de l’UEFA. Il est suspendu pour six ans par la FIFA.
Michel Platini tente d’obtenir la levée de la suspension de six ans de toute activité liée au football infligée par la FIFA pour abus de position, conflit d’intérêts et gestion déloyale, rapporte Europe 1. Il défendra sa cause aujourd’hui devant trois juges du Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne, en Suisse. Les juges décideront s’il pourra récupérer son poste de président de l’l’Union européenne des associations de football (UEFA).
La FIFA et Michel Platini ont chacun désigné un juge, puis ces deux juges en ont nommé un troisième qui sera président. C’est "la dernière voie de recours", a dit l’un des avocats de Platini, Me Thibaud d’Alès. Leur décision, qui ne sera pas connue aujourd’hui même, est cruciale pour l’ancien joueur. En effet, si le TAS casse sa suspension, il retrouvera son fauteuil de président de l’UEFA pour l’Euro organisé en France, cet Euro pour lequel il a beaucoup travaillé. Si, à l’inverse, le tribunal confirme la suspension, qui lui a été infligée par la justice interne de la FIFA pour abus de position, conflit d’intérêts et gestion déloyale, l’UEFA se retrouvera de facto sans patron.
Dans ce deuxième cas, à charge pour l’UEFA alors de se trouver en urgence un nouveau président. Le camp de Michel Platini réfute pour l’instant cette éventualité. Ce dernier "est habité par la sérénité de celui qui dit la vérité", a plaidé Me Thibaud d’Alès. "Il a hâte d’être entendu par une institution indépendante", ajoute l’avocat, pour qui "la finalité poursuivie par la FIFA dès l’origine était d’écarter M. Platini de sa présidence".
L’affaire dans laquelle Michel Platini est cité avait commencé pleine campagne pour la succession de Joseph Blatter à la tête de la FIFA. Il était alors le grand favori, jusqu’à ce que la commission d’éthique de la FIFA prenne la décision de le suspendre provisoirement pour trois mois, en même temps que Blatter. Cette décision a été motivée par un paiement suspect de 1,8 million d’euros reçu en 2011 par Platini de la part de la FIFA, pour rémunérer un travail de conseiller de Joseph Blatter, qui était président.