La Fédération internationale de football association (Fifa) veut récupérer l’argent qui lui appartient.
Alors que ses anciens dirigeants sont poursuivis et accusés d’avoir détourné plus de 200 millions de dollars soit près de 180 millions d’euros, la Fifa a intercepté la justice américaine pour récupérer auprès d’eux des "dizaines de millions de dollars".
Des abus de pouvoir dénoncés
La Fifa se pose comme "victime". La fédération internationale a indiqué que ses anciens dirigeants ont considérablement abusé de leur position pour s’enrichir personnellement pendant de nombreuses années. Une situation qui aurait provoqué un dommage significatif et direct à la fédération. "La Fifa a transmis des documents aux autorités américaines pour réclamer des dizaines de millions de dollars" auprès de 39 anciens dirigeants du football mondial, dont des anciens vice-présidents de la Fifa, poursuivis par la justice américaine pour corruption, a-t-elle précisé dans un document de 21 pages publié ce mercredi.
Une demande de restitution
D’après ce rapport, les enquêtes sont encore en cours et les pertes peuvent être évaluées à des dizaines de millions de dollars. "Nous ne savons pas encore combien précisément nous pouvons réclamer", a déclaré une source proche de la Fifa citée par Europe1. Le montant sera fixé en fonction de la somme finale que les autorités américaines percevront auprès des accusés, a-t-elle ajouté précisant que c’est un montant très substantiel. "Cet argent appartient à la Fifa et nous avons bon espoir que cette demande en restitution aboutira", a renchéri une source proche de la fédération.
L’Afrique du Sud dans le collimateur
Alors qu’elle est plongée dans un scandale de corruption sans précédent, la Fifa s’appuie sur l’enquête américaine. Dans ce dossier, la Fédération pointe également du doigt l’Afrique du Sud. Le pays est accusé d’avoir versé 10 millions de dollars de pots-de-vin, en particulier à l’ancien vice-président de la Fifa Jack Warner, pour l’organisation du Mondial 2010.
FIFA seeks millions from defendants named in US investigation - https://t.co/nGMgXp0Dqs
— FIFA Media (@fifamedia) 16 mars 2016