Le week-end s’annonce mouvementé pour Noël Vidot. Selon les opposants du président de la ligue réunionnaise de football (LRF), toutes les nouveautés, votées au mois de decembre, ont été retoquées par la Fédération française de footbal (FFF).
D’ici quelques semaines, les joueurs des Juniors Dionysiens pourront à nous fouler la pelouse du stade de Saint-Michel. Alors que le plus ancien club de La Réunion s’apprête à fêter ses 70 ans, ses dirigeants sont inquiets. Si le calendrier, calqué sur celui de la Métropole est adopté, le club pourrait mettre la clé sous la porte.
"Notre club des Juniors Dionysiens, qui bénéficie d’une subvention de 20 000 euros, va devoir dépenser environ 10 000 euros à cause de cette saison que l’on dit décalée. Il faudra indemniser les éducateurs 18 mois au lieu de 12. Il faudra éventuellement indemniser les joueurs. Je crains qu’il faille payer les duplicatas le 1er janvier 2017. Et enfin, avec des poules composées de 15 club en D2D au lieu de 12 l’année dernière, cela fait six journées de championnat supplémentaires, qu’il faut financer par un trio arbitral qui coûte en moyenne 300 euros".
Chaque début d’année, la plupart des terrains sont fermés. L’association des maires de La Réunion (AMDR) indique qu’aucune subvention supplémentaire ne sera accordée au club.
Ce samedi sont programmées une assemblée générale extraordinaire suivie d’une assemblée ordinaire de la Ligue réunionnaise de football (LRF). Elles s’annoncent agitées.
En effet, selon la Fédération française de football (FFF), l’ensemble des décisions prises le 19 décembre dernier n’aurait pas de base juridique.
"D’autant plus que nous avons fait ces remarques au président le 19 décembre. Il n’a pas voulu nous écouter", souligne Jocelyn Trulès, président de la Sainte-Marienne.
Noël Vidot, l’actuel président de la LRF, doit-il craindre pour son poste ? La réponse, demain. Mais le nombre de clubs frondeurs reste incertain. Le 4 mars prochain, le président de la ligue sera entendu au siège du Comité national olympique sportif français pour s’expliquer sur la motion de défiance déposée à son encontre.