Cette révélation pourrait compromettre la candidature du sud-africain Tokyo Sexwale à la présidence de la Fifa. Selon L’Obs, l’homme est suspecté d’avoir reçu des pots-de-vin lors du rachat d’Uramin par Areva en 2007.
Un nouveau scandale secoue la Fifa à dix jours de l’élection de son nouveau président qui se déroulera le 26 février prochain. Cette nouvelle affaire porte sur le candidat sud-africain Tokyo Sexwale soupçonné d’avoir touché 210 millions de dollars soit près de 188,6 millions d’euros de pots-de-vin pour le rachat de la société minière Uramin par Areva en 2007. L’Obs a réussi à avoir l’essentiel de ce dossier.
L’achat de la société minière Uramin
Mosimo Gabriel Sexwale, surnommé Tokyo, âgé de 62 ans était engagé dans la lutte armée au sein de l’African national congress (ANC) en Afrique du Sud. Le dossier le compromettant remonte en 2007 dans le cadre de l’achat de la société minière Uramin à 2,5 milliards de dollars soit environ 2,2 milliards d’euros. Saifee Durbar, ancien conseiller du président centrafricain de l’époque François Bozizé, affirme avoir les preuves qu’une partie de cet argent versé par Areva en 2007 a profité à des proches de l’ANC. Le but était d’obtenir la bienveillance de ces derniers en vue du mega-contrat de 12 centrales nucléaires de type EPR que le pays avait l’intention de signer.
Tokyo Sexwale ni salarié ni actionnaire d’Uramin
Toutefois, Tokyo Sexwale n’était ni salarié ni actionnaire d’Uramin, comme les autres membres de l’ANC. Saifee Durbar a précisé qu’il a reçu un paiement par Stephen Dattels et James Mellon, les co-fondateurs d’Uramin, par le biais de l’une de leur société d’investissement, Regent Pacific Group. Durbar a souligné qu’un compte a d’abord été ouvert à son bénéfice à la Commercial Bank of Bermuda des Bermudes. Quand cette banque a été liquidée, l’argent a été distribué entre deux banques sud-africaines, la Standard Bank et la Ned Bank. L’Obs a interrogé Tokyo Sexwale pour une réaction mais le candidat à la présidence de la Fifa a refusé de commenter.
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