Deux experts ont été entendus lors de la quatrième journée du procès de l’affaire des paris sur le match qui a eu lieu à Cesson/Monpellier en mai 2012 et auquel l’intégrité de la prestation de Nikola Karabatic et consorts a été mise en cause. Et l’international français n’a pas tardé à les répondre.
Nikola Karabatic n’y est pas allé par quatre chemins. "Je ne souhaite pas remettre en cause vos compétences. Mais j’aurais préféré que la mi-temps soit analysée par des personnes qui connaissent réellement le handball, des entraîneurs, des joueurs de haut niveau…" . Et ce, pour répondre à un professeur de l’université de Perpignan et à un ancien arbitre international appelés à la barre jeudi 18 juin pour repérer d’éventuels comportements atypiques durant la première mi-temps du match Cesson/Montpellier du 12 mai 20112.
Johann Rage et Nordine Lazar ont en effet basé leur expertise du match à partir des statistiques d’insuccès de la bande à Nikola. "Cette mi-temps est très atypique ", a souligné l’un d’entre eux. "Il y a eu un nombre de pertes de balles élevé", "l’efficacité en tir est inférieure. Les tirs hors-cadre sont supérieurs. L’équipe n’a pas mis, les ingrédients habituels de ses victoires. C’est trop curieux pour être innocent…On a l’impression que Montpellier n’est pas là durant les cinq premières minutes du match."
"On ne peut pas analyser une partie, uniquement, avec des simples statistiques", s’est indigné l’icône français du handball. D’autant plus que les experts eux-mêmes ont reconnu la difficulté du travail qu’on les a confié. Néanmoins, ils ont présenté un rapport rempli de choses "surprenantes" au président du tribunal correctionnel de Montpellier où se déroule le procès dans l’affaire des paris, jusqu’au 26 juin.
"J’attendais ce jour avec impatience", a déclaré le joueur de Barcelone, face à la presse. "Il n’y a rien qui puisse dire qu’il y a trucage. C’est farfelu", a-t-il conclu.