Matches truqués en L2 : les aveux de l’actionnaire principal de Nîmes

Selon les informations du média francilien Le Parisien, Serge Kasparian, 59 ans, principal actionnaire du Nîmes Olympique, aurait fini par confier lors de ses auditions dans les locaux des enquêteurs du service central des courses et jeux (SCCJ) à Nanterre (Hauts-de-Seine), qu’il y a bien eu des trucages dans certains matches des Crocodiles. L’homme a reconnu son implication dans au moins trois rencontres de Ligue 2 lors de la saison 2013-2014.

Ancien brasseur et responsable du cercle de jeu Cadet dans la capitale française, l’homme d’affaires aurait aussi indiqué avoir été régulièrement informé des "approches opérées pour le compte du Nîmes Olympique par plusieurs intermédiaires auprès de dirigeants, entraîneurs et membres des staffs du Stade Malherbe de Caen (Calvados), du Dijon Football (Côte-d’Or) et du Cercle athlétique (CA) Bastiais (Haute-Corse)".

Par ailleurs, dès qu’il a été mis en garde à vue mardi matin, le président du Nîmes Olympique Jean-Marc Conrad a, quant à lui, fait valoir son droit au silence. Pour sa part, Jean-François Fortin, le président du SM Caen, a nié les faits qui lui sont reprochés, à l’instar de Michel Moulin, ancien conseiller sportif du Paris Saint-Germain et proche de Serge Kasparian. "Ces quatre suspects devraient être présentés ce matin aux juges d’instruction Hervé Robert et Serge Tournaire, en vue de leur mise en examen pour corruption active et passive de personnes dans le cadre de manifestations sportives".

Aussi, interpellés mardi matin, Franck Toutoundjian, président d’un club de foot amateur à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), et Kaddour Mokeddel, responsable de la sécurité pour le compte du SM Caen, seront également déférés devant la justice. De son côté, Olivier Dall’Oglio, coach de Dijon, a également été placé en garde à vue avant d’être remis en liberté dans la nuit du mercredi.