Le Kényan Eliud Kipchoge coureur a fini un marathon en moins de 2 heures en 2018 avec des chaussures prototypes, ainsi, l’association internationale des fédérations d’athlétisme World Athletics a décidé que désormais, les chaussures Nike Vaporfly Alphas portées par le coureur seront bannies des compétitions.
’World Athletics’, l’association internationale des fédérations d’athlétisme a annoncé, vendredi 31 janvier qu’elle modifiait ses règles relatives aux chaussures de compétition. En effet, elle a signifié qu’avant de pouvoir être portée, toute chaussure devra avoir été disponible à l’achat sur le marché libre de la vente au détail, pendant quatre mois. Cette mesure qui sera appliquée dès le 30 avril 2020, intervient après qu’Eliud Kipchoge ait pu courir un marathon, en moins de 2 heures, rapporte Sputnik.
A partir de cette date, alors, les chaussures qui ne sont pas accessibles à tous seront considérées comme étant des prototypes et que leur utilisation sera interdite en compétition. Les Nike Vaporfly Alphas, utilisés par l’athlète, ne sont donc pas autorisées, car elles font partie de cette catégorie.
Concernant la semelle, son épaisseur ne doit pas dépasser 40 mm, a signifié ’World Athletics’. Par ailleurs, les chaussures ne doivent pas contenir plus d’une plaque et d’une lame rigide intégrées sur toute la longueur ou seulement une partie de la longueur de la chaussure.
Durant le marathon de Berlin, en 2018, le Kényan Eliud Kipchoge a porté les chaussures Nike Vaporfly, il a battu le record du monde en courant la distance, en 2 heures et 1 minute. Un an après, en octobre 2019, il est devenu le premier au monde à courir un marathon en moins de 2 heures. Mais ce record n’a pas été homologué puisqu’il n’a pas été établi dans des conditions officielles. L’athlète portait des Nike Vaporfly Alphas qui ne sont pas disponibles en vente libre.
Les semelles de ces chaussures mesurent 50 mm et elles contenaient trois plaques de carbone et une couche de mousse. Ces composants permettent d’augmenter la vitesse et l’endurance par rapport aux versions précédentes.
Sebastian Coe, le président de ’World Athletics’ a souligné que le fait de réglementer l’ensemble du marché des chaussures n’appartient pas à l’organisation. "Cependant, il est de notre devoir de préserver l’intégrité des compétitions d’élite en veillant à ce que les chaussures portées par les athlètes en compétition ne procurent aucune aide ou avantage injustes", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, l’association internationale a estimé que la course à pied compte parmi les rares disciplines sportives qui ne demandent pas de gros investissements. Selon elle, la possibilité de pratiquer ce sport se réduit lorsque les sportifs qui participent aux compétitions portent des chaussures qui ne sont pas vendues librement.
D’après les experts, les nouvelles technologies incorporées dans les semelles des chaussures de course peuvent offrir un avantage en termes de performances.
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