"Le temps du silence est terminé", a salué la ministre chargée des Sports Roxana Maracineanu lors de la 3e convention de prévention des violences dans le sport qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale.
Les victimes d’agression sexuelle dans le sport sont finalement sorties de leur mutisme. Depuis les révélations de la patineuse Sarah Abitbol début 2020, la cellule ministérielle qui recense les violences sexuelles dans le sport a relevé de nombreux signalements. Fin décembre 2021, 655 personnes sont mises en cause, dont 97 % d’hommes, dans le cadre de 610 affaires au total, concernant 54 fédérations sportives, détaille 20 Minutes. Tel est le bilan dévoilé mercredi lors de la 3e convention de prévention des violences dans le sport qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale.
D’après Fabienne Bourdais, déléguée ministérielle à la lutte contre les violences dans le sport, une centaine d’affaires ont été enregistrées pour 2021 et "trente signalements depuis le début de l’année" 2022. "Ce sujet n’est pas derrière nous", a-t-elle souligné. "Cela témoigne que cette libération de la parole, sans doute encore relative, est effective" et aussi que les remontées ne concernent "pas que des faits anciens". En ce qui concerne le profil des mis en cause, plus de 60% sont des éducateurs sportifs. Par ailleurs, 80 % concernent des victimes sont de sexe féminin. "Les garçons qui sont victimes le sont très jeunes, à moins de 15 ans", a précisé Fabienne Bourdais.
La séance à l’Assemblée nationale s’est déroulée en présence de Roxana Maracineanu, ministre chargée des Sports, et de plusieurs autres ministres comme Jean-Michel Blanquer (éducation), Eric Dupond-Moretti (justice), et Adrien Taquet (enfance). Quelques victimes de violences par le passé y ont également assisté comme la patineuse Sarah Abitbol, la joueuse de tennis Isabelle Demongeot, ou encore l’athlète Catherine Moyon de Baecque. "Le temps du silence est terminé", a salué la ministre des Sports.
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