Dans un message qu’il a fait passer après son exploit, Damien Seguin, le skipper nantais, a appelé à ne pas se mettre de barrières. "On n’empêchera jamais un gamin handicapé de rêver", a-t-il lâché.
Né sans main gauche, Damien Seguin a accompli un exploit en réalisant un tour de monde en solitaire de haute volée. Le skipper nantais âgé de 41 ans devient donc le premier marin handicapé à boucler le tour du monde. Il a terminé à la 6e place, 7e au classement général compte tenu des bonifications de Jean Le Cam. Le quadragénaire, déjà, double champion paralympique et quintuple champion du monde est le premier arrivé des concurrents sans foil. A peine arrivée, il s’imagine déjà sur le prochain Vendée Globe, dans quatre ans, avec probablement un nouveau bateau.
Lors d’une conférence de presse organisée après cette épreuve mythique, Damien Seguin a confié que sa particularité physique ne l’empêche pas d’essayer de réaliser ses rêves. "On n’ empêchera jamais un gamin handicapé de rêver. Donc le message que j’ai à faire passer, c’est : ne vous mettez pas de barrières !", a-t-il lâché sur les propos relayés par 20 Minutes. Le skipper nantais ne cherche pas à incarner un modèle, ni à être un exemple. Il veut juste essayer de sortir le handicap de sa boîte. "Force est de constater que mon Vendée Globe c’est quelque chose qui a marqué, qui a plu.", a-t-il déclaré en soulignant qu’il a reçu de très nombreux messages de soutien.
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Le périple était non sans difficulté pour Damien Seguin. Il a tout de même dépassé le seuil de 18 jours qui était sa limite en solitaire et il est allé au-delà du Brésil, l’endroit le plus loin qu’il a franchi. Au milieu de nulle part, l’unique façon de rentrer chez lui était de continuer. "Je voulais me confronter à cette réalité-là et savoir comment j’allais réagir.", a-t-il conclu.