Dès le 22 août prochain, Angelo Merion et Raphaël Tacite s’envoleront pour Riga, capitale de la Lettonie afin de participer aux championnats du monde de Street Workout freestyle. Rencontre avec deux Réunionnais qui représenteront notre île.
Fierté réunionnaise, les deux street-workers, Angelo Mérion, multiple champion de l’île et Raphaël Tacite fidèle héritier, s’envolent, dans deux semaines pour la Lettonie, afin de participer aux championnats du monde de leur discipline, à Riga. Une place honorablement acquise après avoir respectivement terminé 1er (Angelo) et 2nd (Raphaël) de la Réunion Cup, le 31 juillet dernier. Une compétition qualificative pour les mondiaux. C’est donc les deux jeunes réunionnais de respectivement 22 et 20 ans qui seront les portes étendards réunionnais de la discipline, lors de la compétition internationale.
"Amitié rivale"
Les deux athlètes entretiennent une véritable « amitié rivale », selon Raphaël. En effet, ayant l’habitude de « se croiser très souvent en compétition », et s’entraînant même parfois ensemble, les deux sportifs sont surtout deux réunionnais pratiquant la même passion. Et aux mondiaux, un objectif commun : mettre la Réunion en lèr.
Cette « rivalité saine » que qualifie Angelo Mérion, s’est établie au fil du temps. Selon ce dernier, aucune surprise de voir le jeune Raphaël talonner le champion réunionnais : « Il a un très bon niveau. C’est lui qui fait que je dois m’entraîner de plus en plus. Il me pousse à faire mieux. Le voir second ne m’étonne pas ».
L’évolution de la discipline
Pour Raphaël, malgré son esprit compétiteur, le but premier « c’est de kiffer ». Même s’il promet de « donner le maximum » et espère plus que tout « ramener une médaille à La Réunion », le jeune homme de 20 ans a conscience du niveau aujourd’hui dans la discipline. Une discipline qui, ayant commencé en 2016, « a bien évolué ». Parce que pour ce dernier, « le niveau augmente d’année en année ». Même son de cloche pour Angelo qui estime que le street workout « se démocratise », avec l’arrivée d’athlètes « issues de la gymnastique ». Malgré le manque de sponsor pour le moment, « c’est un sport qui évolue et qui va durer dans le temps », juge le champion.
« On peut s’entraîner 365 jours par an »
Aujourd’hui de plus en plus démocratisé, Raphaël Tacite observe une nouvelle génération arriver avec « un niveau supérieur » . Un niveau acquis selon lui, grâce aux pionniers de la discipline qui ont amorcé le phénomène et apporté un cadre. Un avis partagé par Angelo qui estime que « le niveau à La Réunion est un des meilleurs » qu’il ait connu. Un niveau qui s’explique selon le portois par le climat profitable de l’île : « Ici on peut s’entraîner 365 jours par an » reconnaît-il. Pourtant, pas une raison pour se relâcher. Selon les deux sportifs, l’informalité de la discipline et le manque de fédération, amène certaines incertitudes. Et personne n’est à l’abri de voir arriver « un athlète qui s’est entraîné tout seul de son côté, avec un excellent niveau et des mouvements nouveaux ».
Pour se démarquer lors de la compétition, Angelo et Raphaël devraient apporter des mouvements « innovants », mixés avec des mouvements plus « à l’ancienne ». La recette de la réussite selon Angelo.