La surfeuse professionnelle Johanne Defay évoque l’évolution du sport féminin au fil des années.
La Réunionnaise Johanne Defay est la meilleure performeuse européenne de l’histoire du surf féminin. Plusieurs fois championne de France et championne d’Europe, l’Etang-Saléenne s’est au fil des années imposée à 3 reprises sur le circuit professionnel : en Californie, à Bali et aux Fidji. Elle est actuellement classée 5e meilleure surfeuse professionnelle au monde.
"C’est super inspirant, même pour moi, on se motive toutes. Voir des jeunes, motivées, qui s’entraînent autant, comme au football, 15 heures par semaine ! C’est super, bravo à elles !"
"Quand on commence jeune, on a toujours le rêve de devenir professionnelle dans le coin de sa tête quand on s’entraîne comme ça et qu’on fait des sacrifices. Après, je pense que c’est principalement pour le plaisir du sport. Quand on est jeune, on est dedans, on aime les compétitions le week-end. C’est assez naturel, en tout cas, pour moi."
"De plus en plus, au sein de la World Surf League, les femmes ont de plus en plus leur choix mis en avant, les conditions de vagues des compétitions sont meilleures qu’avant. Il y a plein de choses qui font qu’on est mise en avant."
"Je suis super fière. La World Surf League est la première ligue à faire ça à tout niveau de compétition. C’est déjà au niveau du World Tour où je suis mais dans deux ans, ce sera aussi au niveau des compétitions qualificatives. C’est super, ne serait-ce que pour des professionnelles comme moi ou des jeunes qui vont commencer une carrière et qui n’ont pas forcément les sponsors."
"Je remercie tous mes sponsors et la World Surf League. Les "prize money" nous permettent de faire les compétitions, c’est un gros budget de voyager sur les étapes. Il y a beaucoup de frais. Je peux vivre de mon sport, c’est cool !"
"On a eu un mois de plus de off-season. J’ai pu bien me reposer, prendre des vacances. Depuis début janvier, j’ai repris l’entraînement. Je surfe avec les vigies-requin. J’ai eu un peu peur de pas surfer assez, donc je suis allée à Bali pour surfer plus."
"Je me sens en sécurité avec les vigies. On y va que quand l’eau est très claire, quand les conditions sont réunies."
"La communauté a vécu des traumatismes ici. Je suis clairement traumatisée de ce qu’il s’est passé. Dans le monde, j’ai une approche différente des autres surfeurs, mais on fait avec."
"Chaque gouvernement fait de manière différente. Des fois, ça marche, ça marche pas. Des technologies se développent. On espère qu’on trouvera quelque chose."
"L’objectif est d’être aux Jeux Olympiques. On se qualifie cette année. C’est du sérieux !"