Le monde du sport français est actuellement secoué par des accusations de parjure visant des dirigeants de premier plan. Cela laisse présager des conséquences sérieuses pour ceux qui ont peut-être omis de dire la vérité lors de leurs auditions devant la commission d’enquête parlementaire.
La commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements au sein des fédérations sportives françaises a récemment pris une tournure explosive. Alors que le rapport final, voté à l’Assemblée nationale le 19 décembre a été présenté au public le 16 janvier, plusieurs dirigeants de fédérations sont sous les feux des projecteurs. Le quotidien Le Monde a révélé que des signalements pour parjure ont été émis à l’encontre de certains responsables, jetant ainsi une lumière crue sur des possibles défaillances graves.
La commission a émis sept signalements au total, dont six ont déjà été réceptionnés par le parquet de Paris. Ces signalements visent des personnalités majeures du monde sportif français, dont Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis, Gwenaëlle Noury, présidente des sports de glace, et Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation. Les allégations portent sur des suspicions de non-signalement de violences sexuelles et sexistes, ainsi que sur des éléments financiers et de gouvernance.
Le délit de parjure, régi par l’article 434-13 du Code pénal, expose les fautifs à des peines sévères, pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Les responsables interrogés étaient tenus de rectifier leurs déclarations avant le 19 décembre. Certains ont réagi rapidement, comme Amélie Oudéa-Castéra, mais d’autres ont omis cette opportunité. Les suites judiciaires dépendront des décisions à venir de la présidente de la commission d’enquête, Béatrice Bellamy, ou du bureau de l’Assemblée.