Interview du navigateur et naufragé du Vendée Globe, Kevin Escoffier. Son sauveur Jean Le Cam le surprend en direct dans le 19h d’Antenne Réunion.
Invité sur le plateau d’Antenne Réunion, après son rapatriement sur l’île par la Marine nationale, le skipper Kevin Escoffier a retrouvé son camarade des mers et sauveur Jean Le Cam.
“Ça crée des liens forts. C’est un des marins qui avec le plus d’expérience qu’on peut avoir en France et dans le monde. Ça m’a fait beaucoup de bien. Je ne dis pas que j’ai besoin de Jean pour faire une thérapie, mais ça m’a fait beaucoup de bien parce qu’il a perdu des bateaux en mer également”, s’émeut-il avant l’arrivée surprise de Jean Le Cam.
Ce dernier, toujours en lice dans le Vendée Globe, confie son soulagement de voir Kevin Escoffier sur la terre ferme, bien qu’il ait toujours eu confiance en l’équipage du Nivôse. “Je n’avais pas de doute avec le professionnalisme de la Marine nationale. C’est une équipe qui connaît ces mers-là, il n’y a pas de soucis”, assure-t-il.
Le seul moment de doute aura finalement été au moment de récupérer Kevin Escoffier de son radeau de sauvetage :
“À un moment, je n’avais plus de contact et il n’y avait personne au point sur lequel je devais aller. La nuit tombait, ça m’a mis un petit coup de stress. J’ai vécu l’inverse, Kévin lui ne doutait pas parce qu’il m’avait vu passer, moi j’étais un petit peu inquiet.”
Une fois le navigateur sauvé, il ne restait plus qu’à le confier au Nivôse… contre du pâté et du beurre salé. “J’aime bien la nourriture aussi, donc je peux tout à fait comprendre Jean”, rigole Kevin Escoffier.
Les denrées ne seront en tout cas pas de trop pour permettre au Roi Jean de rallier les Sables d’Olonne et la ligne d’arrivée du Vendée Globe. “Un Breton sans beurre, il pleure. Un Breton sans pinard, il se barre”, plaisante l’ancien vainqueur de la Transat Jacques Vabre.
Et Kevin Escoffier de rendre un dernier hommage à ses autres sauveurs, les membres d’équipage du Nivôse : “Ce sont des gens passionnés et dévoués. Ce sont des pères et des mères de famille qui passent du temps loin de leur famille au service de la France. Ils sont beaucoup moins exposés à la lumière que nous.”