Acclamés par des millions de spectateurs et salués pour la spectaculaire cérémonie d’ouverture, les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été marqués par une sombre réalité en coulisses. Samedi 3 août, les organisateurs ont déposé une plainte après avoir reçu des menaces de mort.
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, largement applaudie par le Comité international olympique et les médias internationaux, a été considérée comme "réussie" par 85% des Français, selon un sondage Harris. Faisant face à une vague de haine, les organisateurs et les artistes ont cependant déposé une plainte, selon plusieurs sources dont France Bleu. Les critiques faites par certaines autorités religieuses et des figures politiques conservatrices ont provoqué des menaces de mort, d’injures et de cyberharcèlement. Parmi les personnes ciblées, il y a Alexandre Billard, directeur général adjoint de l’agence Ubi Bene, Thomas Jolly, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des Jeux.
Thomas Jolly a déposé une plainte mardi, déclarant être la cible de menaces et d’injures en ligne en raison de son orientation sexuelle et de ses supposées origines israéliennes. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) et l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) ont pris en charge cette enquête. La DJ française Barbara Butch s’est également plainte de messages de haine qu’elle a reçus, décrivant leur violence extrême.
"J’ai reçu beaucoup de messages grossophobes m’invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées", des messages "d’une violence inouïe", a confié Barbara sur France Inter. De même, la drag queen Nicky Doll a été attaquée publiquement par Laurence Fox, un ancien acteur devenu militant anti-woke. Ce dernier a comparé les artistes drag queens à des "pédophiles déviants". Vendredi, une enquête a été ouverte pour injures publiques. Ces incidents illustrent la tension et les controverses entourant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Le parquet de Paris a confirmé l’ouverture de plusieurs enquêtes.