Contrairement aux souhaits de son homologue français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine sous-entend qu’il ne respectera pas la trêve olympique.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, la Russie ne semble pas prête à respecter la trêve olympique durant les Jeux de Paris 2024. Le président russe Vladimir Poutine a laissé entendre qu’il poursuivrait les opérations militaires en Ukraine pendant les Jeux. Et ce, malgré les appels à une trêve qui ont été formulés par son homologue français, Emmanuel Macron. Lors d’un déplacement en Chine, Vladimir Poutine a critiqué les principes olympiques de trêve, affirmant que peu de pays les ont respectés historiquement, hormis la Grèce antique. "Ces principes olympiques, y compris la trêve olympique, sont très justes [...] Mais peu de pays l’ont respectée dans l’Histoire, à l’exception de la Grèce antique", a-t-il déclaré à la presse russe. Le dirigeant russe a justifié cette position en soulignant que la Russie, exclue des Jeux de Paris en raison de son invasion de l’Ukraine, n’est pas obligée de se conformer aux règles du Comité international olympique (CIO).
Vladimir Poutine a accusé les responsables sportifs internationaux de violer les principes de la Charte olympique en interdisant aux athlètes russes de concourir sous leur drapeau et avec leur hymne national. "Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles", a-t-il conclu, propos relayés par Franceinfo. En réponse, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé son intention de tout mettre en œuvre pour obtenir une trêve olympique mondiale durant les JO de Paris. Il a indiqué avoir obtenu le soutien du président chinois Xi Jinping en début mai. Cependant, lors de la rencontre entre Xi Jinping et Vladimir Poutine à Pékin, aucun des deux dirigeants n’a abordé publiquement ce sujet.
La position de Poutine n’est pas une grande première. La Russie avait déjà mené une offensive militaire en Géorgie durant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, alors que Tbilissi tentait de reprendre un territoire séparatiste soutenu par Moscou.